Ce samedi soir, Laurent Ruquier recevait dans "On n'est pas couché" sur France 2 l'ancienne ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Au cours de l'entretien politique avec les chroniqueurs, celle qui se présente aux législatives dans une circonscription de Villeurbanne a eu un sérieux accrochage avec la journaliste Vanessa Burggraf.
"C'est une catastrophe aujourd'hui les enfants avec l'orthographe ! Un enfant sur quatre qui ne sait pas lire et écrire en 6e. Aujourd'hui, il y a des heures de vos EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires, ndlr). Moi, je n'y crois en vos EPI", lance la chroniqueuse, avant d'être coupée par l'ancien membre du gouvernement : "Les EPI, c'est au collège. Là, vous me parlez d'élèves qui ne savent pas lire à l'entrée en 6e". Vanessa Burggraf ajoute : "Il faut plus d'heures de français, même pour ceux qui sont au collège ! Parce qu'aujourd'hui les jeunes, ne savent plus lire ni écrire."
Najat Vallaud-Belkacem recadre son intervieweuse : "Bon, très bien. Vous pensez que le français est absolument essentiel, indispensable et au coeur de tout. Alors, vous avez dû vous réjouir, car dans les nombreuses réformes que j'ai menées, il y avait la réforme des programmes". "Oui, la réforme de l'orthographe ! Cela m'a atterrée !", interrompt la journaliste, avant que la socialiste se mette à rire : "Alors, non, franchement, excusez-moi ! Vanessa ! Vanessa ! Je n'ai jamais mené de réforme de l'orthographe, c'est une fake news ! Vous relayez... Ce n'est pas possible, vous vous rendez compte. Ce n'est pas possible !"
La protégée de Laurent Ruquier est sûre d'elle : "Ce n'est pas vrai, parce que dans l'école de ma fille, il y avait des dictées où l'on enlève l'accent circonflexe, on enlève les petits tirets et l'orthographe d'oignon a changé". "Je n'en reviens pas. Laurent Ruquier, je n'en rajoute pas, parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté. On va oublier cette discussion", hallucine Najat Vallaud-Belkacem, avant que la chroniqueuse remette une couche sur cette "réforme de l'orthographe" : "Tout ça, c'est donc un mensonge ? Une fake news ?"
"Evidemment ! Tout comme je n'ai pas imposé l'apprentissage obligatoire de l'arabe au CP. Vous y avez aussi cru ? C'est incroyable ! Cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les fake news, à tous les mensonges, à toutes les insanités de la terre et vous, vous êtes journaliste et vous tombez dedans et vous relayez ça", s'emporte l'ex-ministre de l'Education nationale, qui se dit "furieuse". puremedias.com vous propose de revoir la séquence. A noter que l'émission a été suivie hier soir par 1,23 million de téléspectateurs, soit 19,1% du public.