Il veut absolument en être ! Selon l'AFP hier, Benoît Hamon, candidat pour les élections européennes du mouvement Générations, a annoncé avoir saisi le Tribunal administratif de Paris afin d'obliger France 2 à l'inviter pour le débat du 4 avril prochain. Son avocat maître Philippe Bluteau a estimé que France Télévisions portait atteinte à une "liberté fondamentale", au "respect du principe du caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et de l'opinion" et à l'obligation pour France 2 d'une "égalité de traitement" entre les candidats.
Selon le conseil de Benoît Hamon, rien ne justifie l'absence de l'ex-Socialiste, pointant notamment du doigt la présence du candidat PCF Ian Brossat et de celui de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. "La liste Générations est créditée de deux fois plus d'intentions de vote que la liste du PCF et la liste de l'UDI", a-t-il souligné, ajoutant que le Parti communiste français ne compte "que deux députés européens sortants dans ses rangs et l'UDI aucun, au lieu de trois" pour Générations.
Invité ce matin de l'interview "Les 4 vérités" tenue par Caroline Roux sur France 2, Benoît Hamon s'est plaint de son absence au débat du 4 avril, s'accrochant au passage avec l'intervieweuse. "J'ai un lourd contentieux, moi et la présidente de France Télévisions. La semaine prochaine, il y a un débat organisé par France 2 dans lequel il y a neuf têtes de liste mais dont je suis le seul être écarté de ce débat (...) La direction m'a dit que j'étais écarté car elle a comme critère les sondages. Or, il apparaît que je suis en intention de votes devant certains des invités", a lancé d'entrée l'ancien candidat à la présidentielle.
"On me dit que le problème est la représentation. Or, j'ai une délégation pour Générations au Parlement européen. Monsieur Dupont-Aignan n'en a pas. Monsieur Glucksmann n'en a pas. Monsieur Lagarde n'en a pas. Deuxième argument qui tombe", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "Et leur troisième argument est (...) de dire : 'Le Parti socialiste vous représente'. J'ai quitté le Parti socialiste parce que justement ses dirigeants après les primaires ont préféré voter pour monsieur Macron que pour moi, qui étais leur candidat."
Il a estimé que France Télévisions "ne respectait pas les règles du pluralisme" : "Le service public a des responsabilités plus grandes que le secteur privé. Je note que vos concurrents de BFMTV, du groupe TF1, m'invitent ! Je le dis sur cette antenne car il est difficile d'avoir votre présidente au téléphone". "Ce qui est un problème, c'est que vous prenez en otage ce matin cette interview, que vous veniez sur le service public pour faire la leçon au service public", a rétorqué Caroline Roux, agacée. Et de glisser : "Je vous ai laissé vous exprimer. Mais ça aurait été bien que vous m'en parliez avant, qu'on en discute. Maintenant, vous l'avez fait. Le message est passé". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Contactée par puremedias.com, France 2 n'a pas encore donné suite.