L'accès leur a été refusé. Hier, plusieurs militants écologistes, accompagnés de Gilets jaunes, ont bloqué l'entrée du siège d'Amazon France à Clichy, dans les Hauts-de-Seine, ainsi que de deux autres sites à Lille et Toulouse, afin de dénoncer le rôle de l'entreprise de commerce en ligne dans le changement climatique et la crise sociale. Pour couvrir l'événement, plusieurs journalistes se sont déplacés dans la commune francilienne mais ont été écartés du périmètre par les forces de l'ordre.
Sur les réseaux sociaux, Remy Buisine de "Brut", Matthieu Jublin de LCI, l'agence de presse Line Press et le site financé par le Kremlin "Sputnik", ont relayé des vidéos de leur échange tendu avec les forces de l'ordre présentes à Clichy. Sur son compte personnel, Remy Buisine a diffusé quelques vidéos de l'action de blocage au sein du siège d'Amazon France, ainsi qu'une opération d'évacuation de certains militants par les gendarmes. Mais le reporter de "Brut" a par la suite été écarté du lieu par les forces de l'ordre, comme l'ont montré plusieurs séquences sur Twitter.
"Nous sommes bloqués. Ca veut dire que si je n'avais pas de carte de presse, on pourrait passer comme ça", a lancé Remy Buisine dans une vidéo, tournée à une centaine de mètres du siège d'Amazon, avant de s'adresser aux internautes : "On ne peut toujours pas passer au moment où je vous parle. Il y a d'autres journalistes qui sont sur l'autre trottoir également. On attend de voir ce qu'il va se passer. On reste très calme mais on veut juste faire exercer nos droits d'informer."
Sur une autre vidéo, Matthieu Jublin a montré la manière dont les forces de l'ordre lui ont refusé l'accès lorsqu'il a tenté de marcher aux abords du siège d'Amazon. "Excusez-moi monsieur, je me permets de passer", a-t-il glissé, en se faisant arrêter par un gendarme. "Ca fait deux fois que vous me poussez ! Il n'y aura pas de troisième. Vous êtes prévenu", a répondu le gendarme, s'énervant contre le journaliste de LCI.
Sputnik a également diffusé une séquence dans laquelle les journalistes écartés de l'événement auraient été escortés jusqu'au métro. "Vous n'avez pas le droit !", a lâché un reporter. "Il y a une dizaine de journalistes amenés de force au métro alors qu'on est sur la voie publique", a ajouté le journaliste de "Sputnik", montrant des images des gendarmes marchant aux côtés des journalistes. En fin de soirée, les forces de l'ordre sont parvenues à faire évacuer la totalité du siège d'Amazon France.