Contrairement à Yannick Noah, qui s'est exprimé en faveur d'une taxation à 75% des très hauts revenus français, Patrick Bruel a dénoncé cette promesse du candidat du Parti socialiste à la présidentielle, François Hollande.
"Je suis très content de participer à une solidarité, très content de reverser une grande partie de ce que je gagne. Là ça atteint des proportions où ça devient limite confiscatoire et spoliateur, a expliqué le chanteur au micro de RTL. Et un moment donné, il ne faut pas mettre les gens qui ont de l'argent en ligne de mire comme des coupables."
Puis, le chanteur connu pour son engagement à gauche revient sur les effets contre-productifs que cette forte imposition engendrerait selon lui : "Les gens qui ont de l'argent sont aussi des gens qui génèrent de l'emploi, qui génèrent des richesses et qui font aussi tourner une économie. Ce n'est pas honteux d'avoir gagné de l'argent, ce n'est pas honteux de faire fortune, ce n'est pas honteux à partir du moment où on redistribue et on redistribue beaucoup, ne serait-ce que 50 % de ce que vous gagnez c'est déjà énorme."
En février dernier, François Hollande a fait cette proposition qui reste encore l'une des plus marquantes de la campagne : créer un taux d'imposition "à 75%" pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros" par an. "J'ai considéré qu'au-dessus d'un million d'euros par an, c'est-à-dire à peu près 100.000 euros par mois, le taux d'imposition devrait être de 75%. Ce n'est pas possible d'avoir ces niveaux de rémunération", avait-il expliqué.