Avec 2,9 millions de votants dimanche, la primaire socialiste a été un succès pour le PS. Cet engouement dans les urnes s'est traduit également par un engouement des téléspectateurs pour les débats et les éditions spéciales sur les différentes chaînes de télévision et de radio.
Des performances qui ont démontré le goût des Français pour la politique mais pas seulement selon l'analyse faite par Alain Duhamel ce matin dans son éditorial sur RTL. Selon le journaliste, la multiplication des sujets consacrés à la primaire a aussi permis de dire que Nicolas Sarkozy ne "tenait" pas les médias comme la critique lui est souvent faite.
"Je pense que la télévision en a beaucoup fait. Je pense que c'était son travail de le faire puisque ça intéressait les gens, que c'était nouveau et que ça a été fait comme ça devait être fait. Simplement, je voudrais en profiter pour relever quelque chose. Il y a toujours eu une grande campagne pour dire : Vous savez, la télévision, c'est manipulé par le Président de la République. Il tire toutes les ficelles. Soit il nomme les dirigeants, ce qui est ridicule, soit il est ami avec les propriétaires, ce qui est encore pire. Franchement, là, pour dire que c'est l'Élysée qui tirait les ficelles, il faut vraiment avoir l'esprit bizarre" a expliqué Alain Duhamel.
Le chef de l'Etat ne s'est pas officiellement exprimé sur ce processus de la primaire au PS. "La Ve République ne peut être l'otage des partis politiques et le candidat pris en otage par son parti. Le général de Gaulle a voulu une élection à deux tours, pas à quatre tours" aurait commenté Nicolas Sarkozy lors d'un petit-déjeuner avec des ministres.