"Je ne ferai pas de débat avec les autres candidats avant le premier tour. Aucun Président ne l'a fait." Emmanuel Macron a assuré, ce lundi 7 mars à Poissy dans les Yvelines, qu'il ne croiserait pas le fer avec ses rivaux avant le 10 avril, date du premier tour de l'élection présidentielle.
Invité ce mardi matin sur France Inter, Gabriel Attal a confirmé les dires du Président-candidat. La forme des débats exposerait, selon le porte-parole du gouvernement, le président à toutes les attaques. "Jamais un président sortant qui se représentait n'a débattu avec les candidats au premier tour. Pourquoi ?", a-t-il fait mine de s'interroger. "Parce qu'imaginer dans un débat à douze candidats, vous avez une égalité de temps de parole, vous avez un président sortant qui est au milieu. Vous imaginez bien que vous avez d'autres candidats qui vont tous chercher leur moment de confrontation avec le Président".
"Emmanuel Macron n'a pas de problèmes pour être interpellé, encore faut-il qu'il puisse répondre", a poursuivi Gabriel Attal. Et de conclure : "Dans ce débat à douze, vous auriez donc 1h50 d'interpellations du Président et dix minutes pour le Président pour répondre, ça veut dire qu'il n'aurait matériellement pas le temps de répondre aux questions qui lui seraient posées. Ce ne serait donc pas un débat, ce serait du spectacle, du buzz, une foire d'empoigne".