Cachez cet exemplaire du Canard Enchaîné que je ne saurais voir. Quand le journal satirique épingle la ville du Puteaux sur les paradis fiscaux, l'équipe du maire fait une razia dans tous les kiosques révèle un habitant de la ville sur MonPuteaux.com. Dans son édition du 19 octobre, le journal consacrait un long papier à la gestion de la ville, gérée par la député-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Selon le journal, celle qui est aussi présidente de l'EPADESA (l'établissement public qui gère le quartier d'affaires de La Défense) aurait possédé jusqu'en avril 2009 des comptes au Luxembourg et dans des paradis fiscaux sur lesquels ont été déposés au moins 4 millions d'euros. En 2009, ces comptes ont été fermés. Et l'argent s'est envolé.
Pour s'éviter une mauvaise presse, "les marchands de journaux de Puteaux ont reçu la visite de supporters du maire qui avaient pour mission de racheter tous les exemplaires du Canard !" écrit sur son site Christophe Grébert, "un Putéolien qui a décidé de résister". Le journal, qui a été prévenu, prévoit de réapprovisionner tous les kiosques de la ville. En attendant, Christophe Grébert lance une opération à destination de tous les administrés de la ville : "Achetez un canard (enchaîné), trouvez l'adresse d'un putéolien dans les pages blanches (au hasard) et envoyez-lui !".
Actuellement, l'enquête est toujours en cours. Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été entendue par Richard Pallain, juge d'instruction de Nanterre chargé de l'enquête sur les malversations financières liées à l'attribution du marché du chauffage du quartier de La Défense. Même son père l'accuse d'avoir touché des commissions occultes, démentant son principal argument de défense : des millions d'euros provenant d'un héritage de sa grand-mère.