De femme politique à chroniqueuse télé, il n'y a qu'un pas. Roselyne Bachelot s'apprête à le franchir, en devenant l'une des intervenantes de l'émission "Le Grand Huit", présentée par Laurence Ferrari et attendue sur D8 à partir du 7 octobre. Interrogée à ce sujet dans L'Express, l'ex-ministre confie avoir reçu quatre propositions de collaboration à la télévision et à la radio depuis son retrait de la vie politique.
"Ayant décidé d'arrêter ma carrière politique, je ne me voyais pas rester cloîtrée chez moi, assise devant ma télévision les pieds dans une chaufferette, à écouter "Questions pour un champion". J'avais alors en tête d'écrire des livres et de poursuivre des actions engagées de longue date, en faveur de la lutte contre le sida, pour l'égalité des droits, ou aux cotés des handicapés, notamment. Mais il faut reconnaitre que tout au long de ma carrière, j'ai été à plusieurs reprises sollicité pour collaborer à des médias audiovisuels", explique-t-elle.
Sa reconversion dans les médias en a surpris plus d'un, "tout cela sème étrangement beaucoup de trouble" confie l'ex-ministre. "Je suis frappée de voir que ceux qui quittent le plus souvent le monde politique le font contraints et forcés par les urnes ou le destin, mais rarement de leur plein gré (...) Si bien qu'un certain nombre de mes amis se sentent interpellés par mon choix. Il y a chez eux comme un malaise et dans leurs regards, cette réflexion teintée d'incompréhension: on peut donc décrocher de la politique, on peut rompre avec cette addiction !" explique-t-elle. Une addiction moins rentable que la télévision. En télé, Roselyne Bachelot "gagnera plus d'argent " qu'en tant que ministre. Et elle compte bien continuer à donner son avis sur la politique sur le plateau de D8. "Comme on dit on psychanalyse, on saura d'où je parle" conclut-elle.