C'est un lieu commun de le dire. Le sport à la télévision permet de faire vivre aux téléspectateurs des émotions que peu de programmes peuvent leur procurer. Ces "alarmes du coeur" étaient au rendez-vous hier à 22h38 sur France 2. La chaîne publique retransmettait en direct la finale du 800 mètres des Championnats du monde d'athlétisme depuis le stade olympique de Londres.
Au terme d'une course incroyable, c'est finalement Pierre-Ambroise Bosse qui s'est imposé à la surprise quasi-générale. Le coureur français a pris de court tous ses adversaires en déclenchant une attaque foudroyante à près de 200 mètres de l'arrivée. Il s'est finalement imposé en 1'44'70, faisant au passage frissonner pas moins de 5,6 millions de téléspectateurs.
C'est peu dire que ce scénario a ravi le fou d'athlétisme qu'est Patrick Montel. Comme à l'habitude, ce dernier était hier soir aux commentaires avec, à ses côtés, le consultant Stéphane Diagana et le journaliste Alexandre Boyon. Pour commenter ce 800 mètres, ces derniers avaient été rejoints en cabine par Alain Lignier, l'entraîneur de Pierre-Ambroise Bosse.
Les quatre hommes ont vu leur électrocardiogramme s'envoler à l'occasion des 200 derniers mètres du coureur français. "Allez Pierrot !!! Ouiiiiii !!!! Ouiiiii !!!!!", ont hurlé les trois hommes dans un râle de jouissance. S'oubliant totalement, Patrick Montel a ensuite crié "Champion du mooooonnnnnnndddddeeee ! Ahhhhhhhhhhh !!!!", rappelant un commentateur de football sud-américain. Sous le coup de l'émotion, le journaliste de France Télévisions et Alain Lignier tomberont même dans les bras l'un de l'autre. "Incroyable ! Ah, je ne pensais pas vivre ça un jour mais qu'est-ce qu'elle est belle celle là !", lancera dans la foulée le commentateur de France 2 à propos de ce qu'il vient de vivre.
Quelques instants plus tard, apaisé, Patrick Montel est revenu sur cette séquence de grande émotion. "Il y a des moments où l'on ne s'appartient plus (...) C'est incroyable. Il n'y a que le sport qui peut nous offrir ça Steph", a commenté le journaliste en se tournant vers un Stéphane Diagana très ému. Patrick Montel a finalement résumé : "C'est pour ça qu'on l'aime passionnément. C'est pour ça qu'on vibre. C'est pour ça que parfois, on délire. C'est pour ça qu'on déborde mais on est heureux de déborder". Vive le sport et vive le débord !, a-t-on envie de conclure.