Abonnés Free mobile, n'avez-vous pas déjà rencontré des problèmes d'accès au réseau, principalement à Paris ? Hier, "Envoyé spécial" diffusait une enquête sur la téléphonie mobile, qui mettait en exergue les problèmes d'accès au réseau quand un client Free mobile se connecte à une antenne Orange en itinérance. Démonstration à l'appui, une vidéo se télécharge bien moins vite sur un mobile Free mobile par rapport à un mobile Orange connecté à la même antenne. Interrogé par les équipes de France 2, Xavier Niel, patron de l'opérateur, affirme qu'Orange "limite" la bande passante sur certaines antennes. "Notre solution, déployer plus vite", explique-t-il dans un courriel.
Pourtant, le contrat signé entre Orange et Free Mobile doit, en théorie, garantir la même qualité de service quel que soit l'abonné. L'opérateur historique dément ce bridage. "Il n'y a aucune discrimination entre les clients Orange et Free", affirme un porte-parole de l'opérateur. "Le problème serait purement financier. Free a acheté à Orange, pour plus d'un milliard d'euros, un certain volume de communications. Alors, si les clients de Free surfent trop sur les antennes d'Orange, le nouvel opérateur risque de dépasser son quota de communication. Il devrait alors payer davantage à Orange", explique le journaliste auteur du sujet, Guillaume Cahour. "S'il veut acheter plus de capacité pourquoi pas, mais on ne limite pas sa bande passante", explique l'opérateur.
L'UFC Que Choisir a alerté les médias jeudi matin. Une étude sera publiée la semaine prochaine, jeudi 17 janvier, sur la qualité du réseau Free Mobile. "Un an après l'apparition des premiers dysfonctionnements, l'UFC-Que Choisir démontre, à travers une étude technique, que la qualité du réseau 3G de Free Mobile n'est toujours pas au rendez-vous et en tire les conséquences", annonce-t-elle dans un communiqué. Un dépôt de plainte pour une piètre qualité de service n'est pas à exclure.
Malgré cette polémique sur la qualité de son réseau, Free Mobile continue d'engranger des milliers de clients chaque semaine. A Noël, boosté par son nouveau forfait à 2 euros, l'opérateur aurait réalisé de très bonnes performances commerciales. "Signe que la croissance reste forte, le GIE qui gère les demandes de portabilité du numéro serait de nouveau au bord de la saturation", croit savoir Le Figaro.