Après Yannick Letranchant, Frédéric de Vincelles, Anne Marcassus, Alexia Laroche-Joubert, Michel Cymes, Fabrice Bailly, place à un nouveau numéro de "#QHM" aujourd'hui. Le quart d'heure médias de puremedias.com reçoit Takis Candilis, le directeur général délégué à l'antenne et aux programmes de France Télévisions. L'occasion pour le numéro 2 du groupe public de faire un premier bilan de la saison en cours, d'évoquer les très nombreux projets de France Télévisions pour la saison prochaine, mais aussi de faire un point sur le mercato télé.
Sur le retour des "Enfants de la télé" le dimanche en access
C'est prématuré d'en parler. On travaille déjà beaucoup sur France 3, le dimanche. Un travail a déjà été fait en septembre avec l'arrivée d'un certain nombre d'émissions de "Echappées belles" (la marque de France 5, ndlr). C'est quelque chose que l'on va probablement amplifier avec l'arrivée de "Thalassa". C'est une des options qu'on a. On est en train de retravailler ce dimanche après-midi de la Trois et, dans une logique complémentaire, on va travailler en partie celui de la Deux.
Sur le sort de "Bons baisers d'Europe" le samedi sur France 2
On est en train de travailler constamment à sa mutation pour qu'elle touche un public. Moi personnellement, je trouve cette émission réussie. Je suis assez triste qu'elle trouve un public restreint. Maintenant, on doit discuter avec les producteurs pour voir comment on va faire évoluer les choses.
Sur le renouvellement des incarnations de France Télévisions et l'envie du groupe d'animer le mercato télé
On a près de 350 visages à France Télévisions. On doit équilibrer nos visages à l'antenne, en termes d'âge, de diversité... C'est un chantier. Mais ce n'est pas en allant chercher chez les uns et les autres qu'on trouve la solution. C'est généralement entre nos murs qu'on la trouve.
Sur le sort de Michel Drucker
Nous discutons avec Michel Drucker. Nous sommes en train de discuter sur le contrat de l'an prochain.
Sur le raccourcissement de la durée de vie des séries à la télévision
Pendant des années, on s'est retrouvé avec des séries dont on était fier d'annoncer que c'était la 20e saison. Aujourd'hui, au bout de seulement quatre saisons, y compris sur les plateformes américaines, on voit que le public se dit qu'il a envie de changement. Les plateformes font d'ailleurs tout leur marketing sur une surenchère de changement. Nous ne devons pas nous inscrire dans cette surenchère mais nous devons construire un renouvellement de nos grilles le plus profondément possible (...) Le public est avide de nouveautés.
Sur les difficultés de la case "séries étrangères" sur France 2 le lundi
Les séries américaines ont régné pendant des années sur les séries internationales. Ces séries faites par les majors américaines ne marchent plus, y compris aux Etats-Unis, parce que les talents ont été happés par les plateformes. Ces talents sont partis produire des séries moins convenues que les grosses séries multi-héros qui se passent à l'hôpital ou dans des commissariats. Il y a un désintéressement du public et une envie de nouveauté, et en même temps une baisse de la qualité de ces séries. Il y a donc une pénurie. Il y en a une qui marche de temps en temps. La dernière, c'est "Good Doctor" sur TF1 (...) Ca nous oblige à intensifier les séries françaises et les co-productions pour remplir cette case par exemple du lundi, si tant est qu'on la garde le lundi. Cela veut dire qu'avec la même dotation, il va falloir apprendre encore à produire différemment.
Sur la possibilité de co-produire une série avec Netflix comme TF1 vient de le faire avec "Le bazar de la charité"
Nous, nous souhaitons être maître chez nous le plus longtemps possible de nos fictions (...) C'est pourquoi nous avons renégocié avec les producteurs dès la fin de l'année dernière des droits beaucoup plus importants sur le numérique. Nous souhaitons avoir la jouissance des droits numériques de nos oeuvres et ne pas les partager à sept jours avec une quelconque plateforme.
Sur le sort de Salto
Salto est aujourd'hui en stand-by car nous devons attendre l'avis de l'Autorité de la concurrence, qui tarde un peu à venir. Tant qu'on n'a pas cet avis - qu'on espère à tout prix positif - on ne peut pas lancer Salto.
Sur l'arrivée de "Un jour, un destin" sur France 3
Ce n'est pas une sanction. C'est une meilleure exposition car elle est complémentaire des autres chaînes.