C'est reparti pour la deuxième saison de "#QHM", le quart d'heure média de puremedias.com ! Comme l'année dernière mais dans un tout nouveau décor, une personnalité du monde des médias viendra régulièrement commenter son actualité et celle du paysage audiovisuel français. Premier à se prêter à l'exercice cette saison : Yannick Letranchant, le directeur de l'information de France Télévisions. Il est l'homme qui supervise l'ensemble des JT de France 2 et France 3, mais aussi les magazines d'information des deux chaînes publiques, comme "Envoyé spécial", "L'émission politique" ou encore "Pièces à conviction", sans oublier franceinfo, la chaîne info du service public.
Sur la polémique autour du dernier numéro d'"Envoyé spécial" sur le glyphosate
"Le CSA reçoit beaucoup de signalements sur beaucoup de choses. Ce n'est donc pas parce qu'il y a signalements qu'il y a forcément un problème. Ca peut être la traduction du ressenti de certaines personnes. L'équipe d''Envoyé spécial' a proposé un sujet extrêmement rigoureux, fouillé, minutieux sur le glyphosate (...) Je n'ai aucun problème avec ce sujet. Je soutiens les journalistes et je les encourage à faire ce type de sujets-là. C'est notre mission d'enquêter", a déclaré Yannick Letranchant, qui précise que ces équipes ont répondu "point par point" à la polémique sur le site de France Télé.
Sur la non-venue d'Emmanuel Macron sur France 2 depuis de nombreux mois
"Le dialogue avec l'Elysée existe. Il est permanent. C'est France Télévisions qui a produit les voeux du 31 décembre. Il n'y a donc pas de fâcherie si c'est la question. Après, c'est le président de la République qui décide de là où il veut s'exprimer. On fait des propositions. On a des échanges. Notre heure viendra, je ne suis pas inquiet", a commenté Yannick Letranchant. "Il n'est pas absent du service public", a-t-il ajouté en référence au passage du chef de l'Etat sur France 3 régions récemment, et dans le JT de Laurent Delahousse en décembre 2017. "On aurait envie de le voir sur France 2. Les invitations sont lancées. A nous de faire des propositions qui l'intéressent", a conclu Yannick Letranchant.
Sur les conséquences de l'affiche trafiquée du"19/20" de France 3
"C'est une connerie. C'est une faute. Les personnes qui étaient en charge ont été sanctionnées. Après, l'erreur reste humaine et je pense qu'il faut aller au-delà de cela. D'ici quinze jour, on va faire un séminaire d'une journée sur le statut de l'image (...) L'image n'est jamais prétexte. Cela, on l'a peut-être oublié et on va travailler là-dessus (...) L'image doit être signifiante", a prévenu Yannick Letranchant. "On va se questionner, se remettre en cause", a-t-il ajouté.
Sur la proposition de Franck Riester, ministre de la Culture, de créer un comité de déontologie du journalisme
"Je ne suis hostile à rien. Je m'inquiète juste sur la répartition entre cette éventuelle nouvelle instance et le CSA", a déclaré Yannick Letranchant.
Sur le plan de départs volontaires et son impact sur l'information de France Télé
"Tous les services de France Télévisions sont concernés. L'info aussi, mais je ne sais pas encore dans quelle proportion. A partir du moment où cela repose sur le volontariat, il faut que le plan soit négocié pour que les personnes qui seraient intéressées par un départ le fasse savoir. C'est donc encore un petit peu tôt", a déclaré Yannick Letranchant.