Il était resté plutôt discret jusqu'à présent sur la campagne présidentielle de son père. Aujourd'hui, Thomas Hollande, fils aîné de François Hollande et de Ségolène Royal, sort du silence et livre dans les colonnes du Parisien / Aujourd'hui en France son analyse de la campagne en cours. Pour lui, l'engouement n'est pas le même qu'en 2007.
"Même si je note que les meetings sont pleins, il n'y a pas la même ferveur, le même engouement. Il y a cinq ans, les gens venaient déjà convaincus aux meetings de Ségolène Royal. Là, je parlerais plutôt de curiosité" confie celui qui fait partie de l'équipe Web de la campagne de son père, à titre bénévole. Il avoue également que, contrairement à sa mère en 2007, François Hollande n'a pas encore réussi à s'installer dans "les quartiers populaires".
Thomas Hollande souligne également que la campagne est moins violente qu'il y a cinq ans. Concernant les insultes dont a été victime son père, il explique qu'il est "blindé après ce qu'a subi Ségolène Royal en 2007". Il souligne aussi la bonne entrée en campagne de Nicolas Sarkozy bien que, contrairement à la précédente élection présidentielle, il n'ait pas "de thèmes forts" ou de "cap".
Enfin, s'il est le seul des quatre enfants du candidat socialiste à s'être engagé dans la campagne, Thomas Hollande ne compte pas poursuivre dans cette voie. "Après l'élection, je me reconcentrerai sur mon métier d'avocat. Je n'ai pas envie de mener une carrière en politique. Si je le faisais, on dirait que c'est grâce à mes parents" affirme-t-il, en concluant par "Je veux réussir ma vie professionnelle par moi-même".