La French touch vaut de l'or. Alors que la 27e édition du Rendez-vous Biarritz dédié aux programmes télé français vient de prendre fin, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et UniFrance ont levé le voile mercredi sur leur étude annuelle consacrée à l'export de l'audiovisuel français. D'où il ressort que ce secteur a enregistré des recettes de l'ordre de 354,8 millions d'euros en 2020 (+9,1% sur un an), un record historique depuis que cette étude a vu le jour il y a 25 ans.
Sur ce quart de siècle, la valeur des ventes a ainsi été multipliée par trois en raison notamment de la multiplication des acheteurs dans le monde, à commencer par les plateformes. Le flux d'export global de l'audiovisuel est même de 489,1 millions d'euros - du jamais vu - en prenant en compte les dépenses réalisées en France pour les projets audiovisuels internationaux.
Dans le détail, les ventes de programmes tricolores à l'étranger ont connu leur deuxième niveau le plus élevé après 2017 avec 196,9 millions d'euros tandis que les préventes à l'étranger ont progressé de 49,4% sur un an pour un montant total de 77,7 millions d'euros. La part des droits mondiaux dans les ventes de programmes français s'élève à 20,9% en 2020 pour un montant de 41,2 millions d'euros grâce aux plateformes (-1,8% sur un an). Ils constituent même la deuxième zone d'export. "Les apports étrangers en coproduction dans les programmes français augmentent de 3,1% pour atteindre 80,2 millions d'euros", précise le CNC dans la synthèse de son étude.
Des chiffres dans le vert malgré la crise sanitaire qui a bouleversé le marché audiovisuel international en 2020. "Mais elle a également créé des opportunités pour les vendeurs : hausse de la consommation de contenus pendant les confinements, besoin de programmes audiovisuels, renforcement du rôle des plateformes", souligne le CNC.
Dans le top 3 des genres les plus exportés, l'animation figure toujours en bonne place avec 74,7 millions d'euros réalisés l'année dernière - à l'image de "Miraculous", diffusé dans 120 pays - devant la fiction (47,1 millions d'euros) et le documentaire (46,0 millions d'euros). Les ventes de documentaires ont connu en 2020 leur année record, en hausse de 4,5% par rapport à 2019, bénéficiant à plein de la grande diversité des acheteurs avec les chaînes publiques, privées, généralistes et thématiques et bien entendu les plateformes.