Marine Le Pen a choqué hier sur Twitter en diffusant des photos de propagande de Daesh. La présidente du Front national souhaitait ainsi répondre aux propos tenus par Jean-Jacques Bourdin dans sa matinale, sur des "liens entre le djihadisme français et la poussée du Front national", reprenant les travaux du politologue Gilles Kepel.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, s'est rapidement saisi de l'affaire hier, permettant au parquet de Nanterre de lancer une enquête préliminaire pour "diffusion d'images violentes" à la suite des tweets de Marine Le Pen et de Gilbert Collard, qui avait aussi tweeté hier la photo d'un homme tué par l'organisation terroriste. Parmi les images figure notamment celle de James Foley après sa décapitation. Sa famille a réclamé la suppression du tweet, jugeant "choquant l'utilisation qu'est faite de James pour le bénéfice politique de Le Pen".
Dans la chronique "5 sur 5" de Maxime Switek dans "C à vous", Jean-Jacques Bourdin, le matinalier de RMC, a tenu à répondre hier soir à la polémique. "Je n'ai rien à retirer. Je fais le lien du repli identitaire qui nous menace, dangereux pour l'équilibre de la société, qui peut conduire à la guerre civile. Daesh joue avec ça et le Front national joue avec ça. Le danger est là", a rétorqué l'intervieweur de BFM TV, ajoutant que ses propos auraient pu être "volontairement interprétés par Marine Le Pen".
Le journaliste a ensuite commenté les images macabres diffusées par la patronne du parti frontiste : "Ce qui me gêne, c'est que Daesh joue avec ça, se sert de ces photos pour faire de la propagande. A partir du moment où on les diffuse, on ne devient pas complice de Daesh, mais il faut faire attention", a-t-il prévenu. Jean-Jacques Bourdin a ensuite assuré que les membres du FN continueraient à être invités dans sa matinale et qu'à aucun moment il ne s'était adressé à l'électeur du Front national, qu'il "respecte profondément". puremedias.com vous propose de revoir la séquence.