Où s'arrêtera la guerre entre Donald Trump et Twitter ? Non content d'avoir à gérer la lutte contre le coronavirus, qui a désormais fait plus de 100.000 morts aux Etats-Unis, et à faire face aux violentes émeutes qui secouent Minneapolis, le président américain a décidé de se lancer dans un affrontement musclé contre le réseau social. Un affrontement qui a connu ce vendredi un nouveau rebondissement.
Le réseau social dirigé par Jack Dorsey a en effet masqué un tweet du président américain dans lequel ce dernier réagissait justement aux violences qui ont émaillé pour la troisième nuit consécutive les rues de Minneapolis. Suite à la mort de George Floyd, un jeune homme noir non armé, aux mains de la police locale, les tensions ne cessent de croître. Donald Trump a choisi d'y réagir dans deux tweets, indiquant que l'armée serait déployée si les autorités locales - démocrates - ne parvenaient pas à rétablir l'ordre.
Dans ces tweets, le président a également utilisé l'expression "when the looting starts, the shooting starts" - indiquant que les émeutes pourraient être réprimées par des balles. Un appel à la violence aux yeux de Twitter, qui a masqué les deux messages. "Ce tweet enfreint les règles de Twitter au sujet de la glorification de la violence. Cependant, Twitter a estimé qu'il pourrait être dans l'intérêt du public que ce tweet reste accessible", a indiqué la plateforme. On peut donc toujours lire le tweet en cliquant sur l'avertissement de Twitter, mais on ne peut plus le liker, le retweeté ou lui répondre.
Sans surprise, Donald Trump n'a pas apprécié le geste. "Twitter ne fait rien du tout contre tous les mensonges et la propagande de la Chine ou de la gauche extrême que représente le Parti démocrate. Ils ont ciblé les Républicains, les conservateurs et le président des Etats-Unis", a-t-il dénoncé, appelant à une réforme des lois concernant la responsabilité des plateformes sur le contenu publié par leurs utilisateurs.
C'est la deuxième fois en quelques jours que le réseau social prend position contre l'ancienne star de télé-réalité et promoteur immobilier. Deux tweets publiés par Donald Trump plus tôt cette semaine avaient été accompagnés d'un fact-check, car ils ne respectaient pas les règles de Twitter sur les informations liées aux élections. Dans la foulée, Donald Trump avait menacé de fermer le réseau social.