Pratique incontournable sur Internet, la modération se double désormais de procédures de dénonciation. Alors que les réseaux sociaux permettent aux utilisateurs de notifier des comportements suspects (spam, harcèlement, injures...), le ministère de l'Intérieur français a mis en place, en janvier 2009, une plateforme officielle dédiée à la dénonciation des contenus illicites sur le web. Rattaché à la Direction centrale de la police judiciaire, ce service reçoit quotidiennement des centaines des signalements. Si les sites internet douteux sont les principales cibles des dénonciations, jeudi, le premier signalement concernant un compte Twitter a été émis.
Dans la journée, une utilisatrice du site de micro-blogging s'insurge contre un compte pédo-pornographique en postant le message suivant : "On stop les blagues les twittos la c'est du serieux ! Signalez moi ce pourri > @many501611 RT". Une mise en garde rapidement retweettée par de nombreux internautes dont certains n'ont pas hésité à transmettre le lien du compte au service du ministère de l'Intérieur. Suite à la vague de mobilisation sur le réseau social, le compte incriminé a ainsi été suspendu par les équipes de Twitter. Une décision qui a poussé certains membres du réseau social à dénoncer d'autres comptes suspects aujourd'hui.