Emmanuel Macron sort du silence. Le jeudi 14 juillet à partir de 13h10, le chef de l'État sera interrogé pendant 45 minutes en direct depuis le palais de l'Élysée, par Anne-Claire Coudray, à la tête des journaux du week-end sur TF1, et Caroline Roux, présentatrice de "C dans l'air" sur France 5 et très prochainement aux manettes de l'émission politique qui succèdera à "Élysée 2022" sur France 2. La dernière interview d'Emmanuel Macron un 14 juillet remonte à 2020. Elle avait été menée cette année-là par Gilles Bouleau et Léa Salamé.
Diffusée simultanément sur LCI, franceinfo: et TV5 Monde, l'interview sera donc cette fois-ci assurée par un tandem 100% féminin. En avril 2018, Caroline Roux avait déploré, dans "Quotidien" sur TMC, l'absence de femmes pour interroger Emmanuel Macron.
"On dit souvent, quand on parle des femmes à la télévision, que ce n'est pas bien de mettre des quotas ou d'avoir une démarche très volontariste (...) Là, en réalité, il faudrait qu'il y ait un peu de volontarisme. (...) Ce qui m'a choquée dans cette histoire-là, c'est qu'ils n'ont même pas essayé de faire semblant !", avait-elle taclé, pointant alors la responsabilité de l'Élysée et des chaînes de télévision.
En l'espace de quelques jours, le chef de l'État avait répondu ce mois-là à Jean-Pierre Pernaut, pour TF1, dans une école de l'Orne, et, pour BFMTV/RMC et "Mediapart", au duo Jean-Jacques Bourdin-Edwy Plenel.
Emmanuel Macron a décidé, ce 14 juillet, de renouer avec cette tradition lancée en 1978. Il avait fait l'impasse à trois reprises lors du dernier quinquennat. Cette interview, la deuxième de son second quinquennat, sera sans doute l'occasion pour le président de la République de dessiner sa feuille de route pour les cinq ans à venir, à l'heure où le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne a été nommé et le projet de loi pouvoir d'achat, actant dès cette année la suppression de la redevance, est sur le point d'être débattu.
Emmanuel Macron ne devrait pas échapper non plus à une batterie de questions sur les "Uber files". Le président de la République est, en effet, sous le feu des critiques depuis la révélation ce dimanche par "Le Monde" et un consortium international de journalistes d'investigation, du soutien qu'il a accordé à l'implantation en France de la multinationale Uber, lorsqu'il était ministre de l'Économie en 2016.