Nouvelle Première dame dans l'esprit du public bien qu'elle ne soit pas mariée à François Hollande, Valérie Trierweiler va devoir dans les prochaines semaines affronter le regard des médias et du grand public sur son nouveau statut. Mais 72 heures après l'élection de son compagnon à la présidence de la République, elle semble déjà dérangée par l'attention particulière dont elle fait l'objet. "Merci à mes consoeurs, confrères de respecter notre vie et nos voisins. Merci de ne pas camper devant notre domicile. Merci de le comprendre", écrit-elle sur son compte Twitter. Comprendre, probablement. S'exécuter, rien n'est moins sûr. Car au même titre que les ex-Premières dames, Valérie Trierweiler risque d'être épiée. Elle l'est déjà, devant son domicile et aux portes du QG de campagne réaménagé en sas de transition avant l'Elysée.
Déjà pendant la campagne, Valérie Trierweiler n'avait pas manqué de marquer sa désapprobation face à la peopolisation dont elle faisait l'objet. Notamment quand Paris Match, le magazine pour lequel elle travaille comme journaliste, l'avait mise à sa Une. Mais celle qui a toujours assuré vouloir continuer à exercer son métier risque de se heurter aux strictes règles du protocole. Comme la sécurité qui entoure la famille d'un président de la République. "Valérie Trierweiler va devoir se faire à cette exposition obligatoire dans la presse du monde entier (...) Ses attitudes, ses prises de paroles, de positions, ses tenues, ses changement physiques, tout sera regardé à la loupe, analysé, commenté, loué, moqué... Et si Valérie Trierweiler se veut indépendante – c'est tout à son honneur – tant qu'elle sera aux cotés de son homme, leurs destins seront liés", écrit très justement notre confrère Christophe Carron de l'hebdomadaire Voici.
La journaliste Valérie Trierweilerva-t-elle supporter la pression médiatique et politique ? Cécilia Attias avait jeté l'éponge avant de s'y confronter, Carla Bruni-Sarkozy s'en est accommodée forte de son expérience publique comme chanteuse et ex-mannequin. Valérie Trierweiler a un avantage de poids, celui de connaîre parfaitement les codes des médias et de la politique. Tous les journalistes ont son numéro téléphone et elle en connaît beaucoup personnellement. Ces armes seront-elles suffisantes pour tenir à l'écart une presse curieuse de découvrir la manière dont elle va incarner son nouveau rôle ? On en doute.