Ce qui devait arriver arriva. Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et Direct 8, par ailleurs compagne du candidat socialiste à la présidentielle, se retrouve à la Une de son propre journal. Seule, avec ce titre : "L'atout charme de François Hollande". On découvre en pages intérieures des extraits d'un livre à paraître sur les femmes des politiques. Et des photos, de nombreuses photos d'elle aujourd'hui, aux côtés de son compagnon lors de représentations publiques mais aussi de vieux clichés personnels.
Un album souvenirs qui n'est pas franchement du goût de la principale intéressée. "Quel choc de se découvrir à la Une de son propre journal. Colère de découvrir l'utilisation de photos sans mon accord ni même être prévenue" écrit-elle sur son compte Twitter. Un sondage place par ailleurs le couple Hollande/Trierweiler en tête des couples politiques préférés des Français, loin devant Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy.
Depuis l'entrée en campagne de François Hollande, Valérie Trierweiler a pris quelques distances avec son métier, le journalisme. Elle a abandonné son émission politique sur Direct 8 pour en lancer une nouvelle consacrée aux confessions de personnalités, "Itinéraires". A Paris Match, où elle était aussi journaliste politique, elle a logiquement été écartée dans un premier temps pour rejoindre la rubrique culture.
Puis elle a pris du champ, tout en restant journaliste de l'hebdomadaire. Début novembre 2011, elle annonçait qu'elle ne participait plus à "la vie collective" de la rédaction mais continue à écrire dans le journal. On découvre par exemple une interview de Stéphane Hessel menée par Valérie Trierweiler dans ce numéro ! "La direction de Paris Match et Valérie Trierweiler sont convenues d'un commun accord, que Valérie, qui continue d'être une journaliste de plein exercice du magazine, s'abstiendrait désormais et pour la durée de la campagne présidentielle de toute participation à la vie collective du journal (conférences de rédaction, bouclages)" avaient-ils annoncé par communiqué en 2011, juste après les primaires socialistes. Ce qui a logiquement empêché Valérie Trierweiler de savoir que son propre magazine s'apprêtait à lui consacrer sa Une.