Qui s'y tweete, s'y pique ! Demain en librairie sort le livre "Un président ne devrait pas dire ça... Les Secrets d'un quinquennat" (Stock), écrit par les journalistes d'investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Pour réaliser cet ouvrage, les reporters ont rencontré à 61 reprises François Hollande, sans conseillers, dont une dizaine de dîners à l'Elysée et sept ou huit à leur propre domicile.
"Le Parisien" de ce jour s'est procuré le livre avant sa mise en vente, qui plonge de façon inédite dans l'intimité du chef de l'Etat. Parmi les grandes lignes dévoilées, les journalistes du "Monde" sont revenus sur la relation de François Hollande avec les "femmes de sa vie" : Ségolène Royal, Valérie Trierweiler et Julie Gayet. Abordant l'ouvrage incendiaire "Merci pour ce moment", rédigé par l'ex-compagne du président après l'affaire Julie Gayet, Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont retranscrit la réaction de François Hollande qui n'avait pas digéré les propos sur les "sans-dents".
Selon les journalistes, le locataire de l'Elysée a avoué avoir prononcé ces mots, mais sans se moquer : "Je lui ai dit : je vois les gens qui viennent vers moi dans les manifestations, ce sont des pauvres, ils sont sans-dents". Celui qui n'a toujours pas annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2017 a ressenti cette polémique comme "une trahison". "Quand je dis : j'aime les gens, c'est vrai", a-t-il martelé.
Une déclaration qui n'a pas laissé Valérie Trierweiler de marbre. La journaliste de "Paris Match" s'est empressée en fin de matinée de tweeter ce qui ressemble à des SMS, dans lesquels on peut lire la phrase entière sur les "sans-dents". "Je suis avec ma copine Bernadette dans une grande manifestation dans son canton. Je lui ai fait un numéro de charme. Mais tu ne dois pas t'inquiéter. Dans son discours, elle a fait un lapsus formidable. Rire général, même chez les sans-dents. F. Hollande", a-t-elle écrit, précisant la date du "31/05/2005" et même l'heure "12h39".
Pour rappel, Valérie Trierweiler a toujours fait de Twitter son arme favorite pour tirer sur François Hollande ou ses ennemis. En juin 2012, son tweet anti-Ségolène Royal qui appelait à voter pour le candidat socialiste dissident de la circonscription de l'actuelle ministre de l'Ecologie avait fait couler énormément d'encre. Selon "Un président ne devrait pas dire ça", Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l'Elysée, avait demandé à François Hollande, dans la foulée de cette polémique, de "se séparer" de la journaliste politique.