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"Je n’ai pas mesuré ma parole, ce qui est grave..." : Un journaliste de Franceinfo s’excuse après un nouveau dérapage éditorial à l'antenne
Publié le 25 mars 2025 à 10:08
Par Nastassia Dobremez
Un journaliste de FranceInfo s’est rétracté après avoir diffusé une information erronée en direct. Lors de son intervention le 24 mars 2025, Daïc Audouit a affirmé que des slogans antisémites avaient été scandés lors des manifestations du 22 mars dernier avant d’admettre son imprudence et de présenter ses excuses.
"J’ai été imprudent. C’est même un euphémisme" : Le journaliste Daïc Audouit présente ses excuses le 24 mars 2025 sur franceinfo © France Télévisions, Franceinfo
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Nouveau dérapage sur la chaîne de télévision FranceInfo. Alors que le média a enchaîné les faux pas ces dernières semaines, un journaliste a dû à nouveau s’excuser après avoir partagé en direct une fausse information. Alors que Patrice Romedenne animait la tranche du 16h/18 heures ce lundi 24 mars 2025, l’animateur a souhaité "donner la parole" à son collègue Daïc Audouit : "Vous vouliez faire un rectificatif", l’a-t-il lancé. Et l’éditorialiste politique de regretter des propos qu’il avait tenus à l’antenne, un peu plus tôt dans la journée : "J’ai dit que des cris ‘À mort les juifs’ avaient été entendus lors des manifestations samedi." En effet, une heure et demie avant, le reporter était en plateau pour débattre de l’antisémitisme en France et de la responsabilité des politiques. Il avait notamment fait référence à la marche contre le racisme et l’extrême droite organisée le 22 mars dernier dans plusieurs grandes villes de l’Hexagone à l’initiative notamment de La France Insoumise.

Daïc Audouit : "J’ai manqué de discernement"

Le parti avait été sous le feu des critiques après son affiche polémique sur Cyril Hanouna qui faisait la promotion de cet événement. "Dans cette manifestation, on a pu entendre quelques fois des slogans ‘À mort les juifs’, avait notamment souligné Daïc Audouit. Ce n’était pas tous les slogans partout en France évidemment. [...] Les Insoumis sont confrontés à cette ambiguïté entre les paroles et les actes, avait-il conclu. À 17h50, ce même jour, le journaliste politique a expliqué d’où venait son erreur : "Ce sont des témoignages qui sont partagés sur les réseaux sociaux. Mais les réseaux sociaux ne constituent pas une information en soi. Or, pour l’instant, aucune vidéo certifiée ou examinée va dans le sens de ce que j’ai dit, a-t-il fait machine arrière. Aucun journaliste de France Télévisions n’a constaté ça, sur place, samedi." Il a donc reconnu ses torts : "J’ai été imprudent. C’est même un euphémisme. J’ai manqué de discernement. Et je n’ai pas mesuré ma parole, ce qui est grave dans un sujet comme ça, extrêmement abrasif. Donc je tiens à présenter mes excuses auprès des organisateurs des manifestations de samedi."

A lire aussi : Après deux "dérapages éditoriaux", Laurent Delpech remplacé par Muriel Pleynet à la tête de Franceinfo, Nathalie Saint-Cricq hérite de la rédaction nationale de France Télévisions

Ce n’est pas la première fois que FranceInfo crée la polémique. Le samedi 25 janvier 2025, dans le cadre de la trêve conclue à Gaza, 200 détenus palestiniens libérés par Israël avaient, pour rappel, été qualifiés "d'otages" dans un titre diffusé à l'écran. Quelques jours plus tard, le mercredi 5 février 2025, des invités dont un professionnel de l'hôtellerie avaient débattu de la possibilité de transformer Gaza en "Côte d'Azur" après les propos de Donald Trump. C’est dans ce contexte que Laurent Delpech, le directeur de la chaîne, a été remplacé par Muriel Pleynet, après avoir été visé par une motion de défiance votée à une très large majorité par la rédaction. Nathalie Saint-Cricq est devenue quant à elle directrice de la rédaction nationale de France Télévisions. 


 

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