A l'occasion du début du Festival de Cannes, Vincent Lindon était ce jeudi le rédacteur en chef d'Europe 1. Le comédien français était venu défendre son film "Rodin", dans lequel il tient le rôle principal. Habituellement filmée, l'interview faite par Thomas Sotto a été réalisée exceptionnellement sans caméra, à la demande de l'acteur.
"J'ai dit que mon rêve était de ne pas être filmé, car la radio, c'est la radio. Le principe de la radio, c'est le fantasme d'entendre quelqu'un et se demander où il est, comment il est habillé, ce qu'il se passe dans la radio", a déclaré Vincent Lindon, expliquant qu'à "partir du moment où c'est filmé, ce n'est plus de la radio, c'est de la télévision. C'est double peine."
Il a ensuite poursuivi : "On doit faire attention à ce que l'on doit dire et il faut quand même faire attention à comment on apparaît. Or, la décontraction de la radio, ce qui est génial, c'est qu'on n'a qu'à se concentrer sur ce qu'on dit, sur la voix. On peut rigoler, il y a quelque chose qui se passe dans le studio". Selon le comédien, avec la radio filmée, "on ne voit faire que des choses", comme "boire une gorgée d'une petite bouteille d'eau" ou "prendre son portable pour voir si on a reçu des mails."
"Non pas que je sois une star, je trouve que ça désacralise. C'est la familiarité. Cela ramène à ce que tout se vaut, tout est pareil, tout est possible ! C'est bien de changer. Donc, c'était mon rêve d'être à la radio, et de me dire que ce n'est juste que la voix", a-t-il avoué, concluant : "J'avais envie de faire marcher comme dans les années 80, le fantasme !" "Ce que vous avez raison, Vincent Lindon", a souligné Thomas Sotto. puremedias.com vous propose d'écouter la séquence diffusée ce matin dans la matinale d'Europe 1.