Selon l'AFP, ce mercredi, la cour d'appel de Paris a débouté l'ancien patron de la chaîne Equidia Eric Brion qui poursuivait en diffamation la journaliste Sandra Muller. Cette dernière avait accusé, dans des tweets, l'ex-patron de la chaîne de harcèlement sexuel. Des messages qui avaient lancé le mouvement #BalanceTonPorc, équivalent français du #MeToo.
En première instance, près de deux ans après ses messages, en octobre 2019, le tribunal de Paris avait condamné Sandra Muller pour "diffamation", à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion, 5.000 euros au titre des frais d'avocats et à supprimer son tweet. Elle avait alors décidé de faire appel de cette décision.
La Cour d'appel vient finalement de donner raison à la journaliste : "Même si Eric Brion a pu souffrir d'être le premier homme dénoncé sous le #balancetonporc, le bénéfice de la bonne foi doit être reconnu à Sandra Muller". "C'est évidemment un immense soulagement pour Sandra Muller et pour nous après un combat judiciaire long et difficile", a déclaré l'avocate de Sandra Muller, Maître Jade Dousselon. Et d'ajouter : "La cour d'appel dit aux victimes à toutes celles qui ont parlé, à toutes celles qui ont dit la vérité : 'Celles-là, la justice ne les condamnera pas'".
Sur Twitter, Sandra Muller s'est "réjoui de la décision de la cour d'appel" : "J'ai porté un sujet d'intérêt général sur une base factuelle suffisante pour reconnaître ma bonne foi. Cette décision est pour moi un soulagement et utile à la cause des femmes. C'est un jour historique pour la cause des femmes, des victimes et pour la France".