On est pas près de voir Blanche Gardin apparaître dans ""LOL : Qui rit, sort !" sur Amazon Prime Video. Dans une interview au "Point", l'humoriste est revenue sur la polémique du printemps dernier. L'actrice avait déclenché un tollé après avoir dévoilé la proposition financière qu'elle avait reçu de la plateforme pour apparaître dans son programme phare. "On m'a fait la proposition (200.000 euros, ndlr), j'ai reçu le fameux coup de fil de mon agent. Et quand j'ai entendu le chiffre, j'ai eu un petit vertige, il a fallu que j'aille m'asseoir. J'ai refusé tout de suite, directement, au téléphone. Je lui ai dit non, je ne pourrai pas, j'ai dentiste", rembobine-t-elle.
Elle assume aussi son choix de révéler le salaire que la société fondée par Jeff Bezos lui avait promis "parce qu'(elle) ne voyait pas pourquoi il aurait dû rester secret". Outre "la peur que (son) père se retourne dans sa tombe, c'était une pensée, une position politique". "Il fallait donc que je le dise. Tout en me préparant aux seaux de vomi. Quand on a une position politique sur un sujet, à quoi ça sert de le chuchoter dans sa chambre ? Je ne comprends pas le principe", ajoute-t-elle.
Peu à l'aise de parler d'argent, Blanche Gardin revient ensuite sur son expérience personnelle. "Je pense que le délire des salaires mirobolants, quand on commence à les accepter, à juger cela normal, ça fait vriller. J'ai vraiment une conscience forte de ce danger-là."
"Je voulais juste dire que, vu la crise sociale qu'on traverse, on n'allait pas tous être d'accord avec le fait de continuer à se gaver sans scrupules comme si on était dans les années 1980, par exemple, en participant à une téléréalité d'une multinationale mégapolluante, reine de l'optimisation fiscale, esclavagiste, tueuse de vie sociale et de petits commerces, etc. Accepter de le faire, c'était accepter d'être la caution 'cool' d'Amazon. On n'a plus les moyens d'être sans scrupules."
Elle tacle au passage Amazon, "la machine à broyer". Voyant en "LOL : Qui rit, sort !" une "page géante de pub pour qu'Amazon continue de grandir et de s'imposer à tous comme un mode de vie acceptable et même désirable", l'humoriste raconte avoir été "horrifiée" par le "mode de vie" observé durant la crise du Covid, où de nombreux Français et Françaises avaient recours aux services de livraison à domicile pour éviter de sortir de chez eux. "Et le pire, c'est qu'Amazon ne fait même pas ça parce qu'il croit à la valeur de ce mode de vie, mais pour vendre des trucs ! Pour nous faire consommer toujours plus."