Les chaînes d'info françaises continuent de se passionner pour la chloroquine et Didier Raoult. Hier soir, BFMTV consacrait ainsi une heure au professeur Raoult, interviewé à Marseille par Ruth Elkrief et Margaux de Frouville. Un échange qui a permis aux deux journalistes d'évoquer en profondeur le sujet du coronavirus et les polémiques entourant le traitement prôné par le professeur Raoult, l'hydroxychloroquine, dont l'OMS vient de reprendre les essais cliniques suite à une prise de distance de "The Lancet" avec l'étude publiée le mois dernier.
Au cours de la discussion, le professeur Raoult a sans surprise critique les études qui lui donnaient tort et expliqué pourquoi il s'était affranchi des règles élémentaires de la recherche médicale. "Ce qui m'a beaucoup surpris, c'est comme cette épidémie, il fallait gérer ça comme la guerre. Je ne suis pas suspect de ne pas avoir fait de recherche, j'ai passé ma vie à faire de la recherche ! Mais il y a un temps pour tout : il y a un temps pour la gestion des crises, un temps pour le soin et un temps pour la recherche", a-t-il ainsi déclaré.
"Pour moi, la question n'était pas de savoir si on avait protocolisé les gens dans un essai dont le résultat ne sortirait pas avant la fin de l'épidémie !", a-t-il ajouté, poussant Margaux de Frouville à lui demander ce qui l'avait empêché de mener la recherche et le soin de concert. "N'auriez-vous pas eu le temps de faire les deux : du soin et de la recherche ? Parce que vous avez une super cohorte de 3.700 patients. Vous auriez pu faire un groupe contrôle, comme ça on aurait pu savoir ce qui relevait de l'évolution naturelle de la maladie et de votre bithérapie ?", a demandé la journaliste, pendant que le professeur tentait de l'interrompre pour répondre.
Finalement, agacé, le professeur Raoult a lancé un "Chut, taisez-vous !" à son interlocutrice, alors que cette dernière venait justement de finir sa question. "Vous m'avez posé une question, je vous réponds", a-t-il ajouté sèchement, tandis que Ruth Elkrief lançait un "Non !" et un rire nerveux. "Dans cette situation, mon devoir est de soigner", a repris le professeur Raoult. puremedias.com vous propose de découvrir cet échange.