Je t'aime, moi non plus. Nos confrères de "Télé Obs" s'intéressent cette semaine à Delphine Ernotte et à ses relations tumultueuses avec l'Elysée. Dans cette enquête intitulée "Big Macron is watching you", la journaliste Véronique Groussard revient sur les coulisses de l'émission "Complément d'enquête", présentée le 21 septembre dernier depuis l'Elysée par Thomas Sotto sur France 2.
Un lieu inhabituel, justifié par une émission spéciale consacrée à Emmanuel Macron et dont la préparation a été compliquée. Ainsi, comme le relate "Télé Obs", "le Château autorise Thomas Sotto à installer ses fauteuils rouges, pour les interviews, dans la cour. Puis se rétracte alors que les bandes annonces vendent déjà le 'direct à l'Elysée'". L'équipe de "Complément d'enquête" opte alors pour une solution de repli un brin provocatrice : la Rotonde, la brasserie où Emmanuel Macron avait fêté le 1er tour de la présidentielle, fin avril. Une fête qui avait été critiquée et comparée par les médias à celle du Fouquet's en 2007 où Nicolas Sarkozy avait célébré son élection à la présidence de la République.
Voir Thomas Sotto présenter "Complément d'enquête" depuis la Rotonde, la perspective n'enchantait visiblement pas l'entourage d'Emmanuel Macron. "L'Elysée cèdera à ce qui est analysé comme un chantage", relate la journaliste de "Télé Obs". Un chantage que nie le principal intéressé, Thomas Sotto, pour qui il y avait surtout "urgence à trouver un plan B". "La Rotonde faisait sens", juge le présentateur.
Ce "Complément d'enquête", suivi à l'époque par 1.168.000 téléspectateurs (10,4% de PDA) avait pour fil rouge "Les femmes du président", avec un sujet remarqué sur la Première dame, Brigitte Macron et les retouches photo à l'avantage de l'épouse du chef de l'Etat. Ce sujet n'a pas été du goût du couple, comme en témoigne une journaliste politique. "Macron est hypermnésique quand il s'agit de Brigitte. Il ne pardonnera jamais", assure-t-elle.
Pour "Télé Obs", cet épisode de tension a pu jouer "dans l'addition que paye Ernotte", avec notamment les 50 millions d'euros d'économies exigées par l'exécutif. Lequel n'aurait pas apprécié non plus que l'annonce du renvoi de David Pujadas du 20 Heures de France 2 soit intervenue le jour-même où la composition du gouvernement devait être dévoilée.