Les auteurs de la nouvelle série policière de France 2 vont apprécier. Vendredi prochain, la chaîne lancera "Double je", portée par Carole Weyers et par François Vincentelli. Une fiction au postulat de départ original puisque l'héroïne, Déa Versini, mène ses enquêtes en duo avec son ami imaginaire, Jimmy, auquel l'acteur belge, toujours vêtu d'un impeccable smoking - clin d'oeil assumé à James Bond - prête ses traits. Le quotidien du duo va être perturbé par l'arrivée du lieutenant Matthieu Belcourt (Ambroise Michel), qui, lui, existe bien.
Dans une interview accordée ce lundi à "Télé 2 Semaines" et "Télé Loisirs", s'il ne trouve rien à redire au scénario, François Vincentelli, vu récemment dans "Philharmonia", toujours sur France 2, se montre néanmoins beaucoup plus circonspect quant au titre définitif de la série, qui devait à l'origine s'intituler "Système D", un titre qui n'avait pas non plus ses faveurs. "Ils ne trouvaient pas ça bien. Ils ont réfléchi et trouvé 'Double je', que je n'aime pas non plus. Les jeux de mots, à part ceux des coiffeurs, je trouve ça nul. Mais ça n'engage que moi", avance l'acteur, qui confie après une légère hésitation que s'il avait eu le choix, la série créée par Camille Pouzol se serait appelée "Super Jimmy" ou "Déa et Jimmy".
Une manière de mieux faire apparaître le duo qui évolue dans ces enquêtes policières, mais qui aurait vite trouvé ses limites en cas de disparition du personnage de Jimmy, sorte de Jiminy Cricket grandeur nature. Car, comme le reconnaît lui-même l'intéressé en début d'interview, l'ami imaginaire est appelé à disparaître de l'intrigue un jour ou l'autre, "quand Déa aura trouvé quelqu'un ou réglé son traumatisme".