Ici, tout aurait pu s'arrêter. Ce lundi 2 novembre à 18h30, juste avant "Demain nous appartient" (DNA), TF1 mettra à l'antenne son nouveau feuilleton quotidien baptisé "Ici tout commence", produit par TelFrance, déjà à l'origine du premier cité. Mais le projet est passé à deux doigts de rester dans les cartons de la chaîne. Explications.
Lorsque, en juin 2019, TF1 confirme dans "Le Figaro", par la voix de Fabrice Bailly, son directeur des programmes et des acquisitions, que "la marque ('DNA', ndlr) est assez forte pour que l'on réfléchisse à développer d'autres choses" ; en interne, le projet est en réalité déjà sur les rails depuis le début de l'année. "Nous avons commencé à travailler au premier trimestre 2019 à la demande de TF1 qui souhaitait si possible que cela soit pensé autour de l'avenir du personnage de Maxime Delcourt, joué par Clément Rémiens", a expliqué le producteur Vincent Meslet lors d'une rencontre avec les médias - dont puremedias.com - organisée sur le lieu du tournage, dans le Gard, fin septembre.
Comme Sarah Farahmand, productrice d'"Ici tout commence", l'a précisé également, l'univers de la série a été retenu au printemps 2019, à savoir une école hôtelière, ce qui avait pour avantage de proposer un décor inédit par rapport à "Demain nous appartient". Le château du village de Saint-Laurent d'Aigouze a été choisi par la production à la fin de l'été et contractualisé en novembre 2019. Fort de sa situation géographique, à la fois proche des gares TGV pour faire venir les comédiens et de Sète, où est tourné "DNA", à une heure de là, ce lieu a aussi été pensé "pour que les rencontres entre les personnages des deux univers soient possibles et crédibles", comme l'a confié à puremedias.com Vincent Meslet.
La bible de la série a été élaborée dès l'automne, sous le contrôle d'Eric Fuhrer, le directeur de collection qui oeuvre également sur "DNA". En octobre 2019, Frédéric Diefenthal a fait son arrivée dans "Demain nous appartient". "Son personnage a été pensé dès le début pour intégrer 'Ici tout commence'", révèle Vincent Meslet.
L'écriture des scénarios a quant à elle débuté avant le confinement et s'est poursuivie après. Et c'est bien la crise sanitaire et ses conséquences économiques qui ont failli stopper net le projet, bouleversant son calendrier initial, qui prévoyait de mettre en boîte les premières scènes au cours du printemps. Déjà, le tournage de "Demain nous appartient" avait dû être interrompu entre mars et mai derniers en raison du confinement.
La question de l'avenir d'"Ici tout commence" s'est donc posée dans les couloirs de TF1. "Nous avons hésité à l'annuler étant donné la conjoncture économique. Finalement, non seulement nous le maintenons, mais nous allons de surcroît l'accélérer en le mettant à l'antenne cet automne alors qu'il était prévu pour janvier 2021", se réjouissait Ara Aprikian, directeur général chargé des contenus du groupe, dans "Le Figaro" en juin dernier. Anne Viau, directrice artistique de la fiction de la chaîne ne disait pas le contraire, fin septembre sur le tournage : "Nous avons voulu maintenir ce feuilleton malgré la crise sanitaire, à la fois pour envoyer un signal fort aux professionnels et au public". Près de 200 personnes sont à l'oeuvre sur "Ici tout commence".
Les travaux d'aménagement du château de Saint-Laurent d'Aigouze et de ses extérieurs se sont étendus de janvier à juillet de cette année et ont pris plus de temps que prévu du fait de la crise sanitaire. Et le premier clap de tournage a retenti le 24 juillet dernier, pour mettre en boîte et monter les dix premiers épisodes présentés à TF1. Après une interruption estivale, le tournage a repris début septembre, pour une arrivée à l'antenne ce lundi 2 novembre.
C'est donc ce soir que tout commence vraiment pour la chaîne et pour la société de production avec, dès demain 9h, les premières audiences, qui seront scrutées de près, notamment sur le public jeune, que TF1 compte bien attirer dans ses filets en plaçant Clément Rémiens, 23 ans, au coeur d'"Ici tout commence".