Un à un, les chroniqueurs claquent la porte de l'émission "Le Grand Dimanche soir" de France Inter. Convoqué en commission de discipline le 30 mai dernier, Guillaume Meurice a finalement été fixé sur son sort ce mardi 11 juin. Sans grande surprise, Radio France a ainsi officialisé le licenciement de l'humoriste pour "faute grave". "Cette décision, je l'ai prise pour déloyauté répétée à l'égard de l'entreprise", a écrit Sibyle Veil, patronne de la radio publique, dans un mail envoyé aux salariés.
Dans la foulée, l'humoriste Aymeric Lompret, autre figure de l'émission, a également annoncé quitter France Inter en soutien à son ami. Puis, en début d'après-midi, c'est au tour de GiedRé d'annoncer sa démission. "Pour des raisons qui me semblent évidentes, je démissionne de France Inter" a-t-elle écrit sur le réseau social X (ex-Twitter). "Je tiens à remercier chaleureusement Charline Vanhoenacker et son équipe pour la confiance qu'elle m'a accordée et la liberté qu'elle nous a offerte à tous et toutes dans son émission. Soutien à Guillaume Meurice", conclut-elle.
Un peu plus tard, Laélia Véron, linguiste et également chroniqueuse du programme, lui a emboîté le pas "C'est fini 'Le Grand Dimanche Soir' pour moi ! Soutien à Guillaume Meurice, merci à lui et à toute l'équipe pour ces trois ans" a-t-elle publié sur X.
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Début mai, Guillaume Meurice avait été mis à pied après avoir répété à l'antenne sa blague polémique sur Benyamin Netanyahou, prononcée au micro de France Inter pour la première fois fin octobre. Il avait comparé le Premier ministre israélien, dans le contexte de la guerre à Gaza, de "sorte de nazi mais sans prépuce". Les plaintes contre lui pour "provocation à la violence et à la haine antisémite" avaient alors été classées sans suite. Autrice de chansons satiriques, GiedRé s'était positionnée en faveur de son collègue dans une chanson interprétée début mai dans l'émission de Charline Vanhoenacker. "On peut tuer des enfants et rester chef d'un gouvernement. Mais si on dit pour rigoler que celui qui fait tuer ces marmots est un nazi au prépuce coupé, alors là gare à ton boulot", avait-elle alors chanté.
Comme elle, les autres humoristes de la bande de l'émission avaient soutenu leur collègue, certains en refusant de reprendre le micro. Trois jours après la mise à pied de Guillaume Meurice, Djamil Le Schlag avait ainsi annoncé sa démission en direct dans le programme dominical. De son côté, Waly Dia avait lui préféré protester directement au micro, lors d'une émission réduite à moitié avec seulement quatre chroniqueurs, diffusée le dimanche 2 juin. "En France, si tu es sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crime de guerre. Par contre si tu fais une blague sur ce criminel de guerre, tu es interdit de radio" avait-il notamment déclaré.