Blague de mauvais goût ou humour piquant... La frontière est parfois mince lorsqu'il s'agit de faire rire à la radio. Et l'humoriste du "Grand dimanche soir", Guillaume Meurice, pourrait bien s'être piqué à ce jeu-là. Depuis ce dimanche 29 octobre 2023, l'humoriste de 42 est empêtré dans une polémique après une chronique diffusée dans l'émission de France Inter. Dans celle-ci, ce dernier a qualifié le Premier ministre israélien, Benyamin Natanyahou de "sorte de nazi sans prépuce". Saisie par les auditeurs, l'Arcom va instruire la séquence.
"Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. En ce moment, le déguisement Netanyahou marche pas mal. C'est une sorte de nazi, mais sans prépuce", a lancé le chroniqueur de "C'est encore nous" en quotidienne la saison dernière, devenue une hebdo depuis cette saison. Si la blague a fait mouche dans la salle du studio 104 de la maison de la radio, les réseaux sociaux n'ont pas tardé à s'enflammer du lien établi entre le Premier ministre israélien et le régime nazi.
Parmi de nombreux auditeurs anonymes indignés par la blague, quelques personnalités ont également réagi sur X, le nouveau nom de Twitter. C'est le cas du député franco-israélien Meyer Habib, élu de la huitième circonscription des français établi à l'étranger. "Le service public est truffé d'antisémites. Bas les masques pour Guillaume Meurice", a-t-il dénoncé dans une publication avant de souligner le "silence assourdissant de l'Arcom", le gendarme de l'audiovisuel français, et de réclamer une sanction.
Sur CNews, l'avocat et chroniqueur régulier de "L'heure de pros", Gilles-William Goldnadel, a déclaré lundi 30 octobre son intention de déposer plainte suite aux propos de l'humoriste. "Ça devient une spécialité du service public de nazifier les juifs", a-t-il déploré à l'antenne. Contacté par "Le Parisien", il a précisé que la plainte est en cours de rédaction et qu'elle visera Radio France "en sa qualité de directeur de publication".
Ce mardi 31 octobre vers 10h30, l'Arcom a annoncé avoir été saisie à la suite de la chronique diffusée sur France Inter. "L'Autorité instruira cette séquence qui lui a été signalée", précise le gendarme de l'audiovisuel. Affaire à suivre, donc.