Il avait disparu des écrans radars depuis la fin de l'année 2022. Jean-Claude Dassier a fait son retour, ce mardi 14 février 2023 sur CNews, autour de la table de "La parole aux Français" présentée par Clélie Mathias. L'éditorialiste avait été privé d'antenne après avoir tenu des propos racistes dans l'émission "La belle équipe" sur la même chaîne.
"On est ravis de vous retrouver", l'a lancé la meneuse de débats de la chaîne du groupe Canal+. "J'ai eu l'occasion de réfléchir un peu pendant quoi, pendant presque un mois", a rappelé l'ancien patron de l'information de TF1. Celui-ci de citer "un débat qu'il faut regretter parce que parfois, dans la passion du moment, on a tendance à généraliser, à globaliser. Et globaliser, quelque part c'est exclure et il ne faut jamais le faire".
Jean-Claude Dassier a reconnu ce mardi avoir fait "une erreur". "Il faut s'excuser toujours, quand on commet des inexactitudes. On joue un rôle important", a-t-il convenu. Avant de préciser le fond de sa pensée : "Des millions de musulmans sont totalement intégrés dans la République. Pour autant, il ne faut pas nier qu'il y a encore des problèmes dans ce pays (...) notamment avec la jeune génération. Mais encore une fois, je regrette des propos globalisants. (Il ne faut) jamais globaliser parce que là, on commence à dire des bêtises", a-t-il conclu. "Et on peut heurter", s'est permise d'ajouter Clélie Mathias. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Le 27 décembre 2022, Jean-Claude Dassier avait perdu ses nerfs sur CNews dans le cadre d'un débat intitulé "Violences des jeunes : comment dire stop ?". Il avait affirmé, dans un brouhaha incessant : "Mais les musulmans, ils s'en foutent de la République. Ils ne savent même pas ce que le mot veut dire, enfin !".
Personne en plateau, pas même la présentatrice totalement dépassée, n'était intervenu pour contredire cette sortie raciste. Deux jours plus tard, par la voix de Barbara Klein, CNews avait fini par se désolidariser des propos tenus par Jean-Claude Dassier.
Le 4 janvier, l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel, avait saisi un membre du Conseil d'État chargé de passer au peigne fin la séquence. Cette procédure ouvre la voie à une possible sanction de la chaîne, à laquelle l'autorité administrative (ex-CSA) a déjà infligé une amende de 200.000 euros en 2021 pour des propos d'Éric Zemmour. Le rapporteur indépendant du Conseil d'État décidera ou non d'engager des poursuites et d'instruire l'affaire.