Il a insisté que ce n'était pas une diversion politique. Au coeur de la réforme des retraites, tant discutée en France, qui a conduit à de nombreux mouvements sociaux depuis qu'elle est portée au Parlement, Olivier Dussopt, ministre du Travail, a accordé un entretien à "Têtu" vendredi pour évoquer cette crise politique. Au cours de l'interview, le membre du gouvernement a notamment fait son coming-out et s'est prononcé sur la GPA (gestation pour autrui).
"Ma vie privée n'est ni un secret ni un sujet. Je n'ai jamais été dans la dissimulation. Pour autant, je ne suis pas sûr d'être un rôle modèle pour qui que ce soit. C'est une question de personnalité. Pour certains, c'est plus facile de s'exposer", a indiqué Olivier Dussopt, en expliquant les raisons pour lesquelles il s'est confié à "Têtu". Et d'ajouter : "Mon engagement, c'est l'énergie que j'ai consacrée à défendre le mariage pour tous et la PMA pour les couples lesbiens, dès 2012. Je suis aussi, et à titre personnel, favorable à la GPA".
Le ministre a confié recevoir de "nombreuses remarques homophobes" depuis quelques semaines : "Être homosexuel n'est jamais neutre, mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi. Et puis, j'ai aussi le droit de préserver mon conjoint de ma vie publique".
"Nous recevoir pour évoquer ceci, après cette réforme, et alors que la contestation fait rage, n'est-ce pas plutôt une tentative de diversion politique", ont demandé Nicolas Scheffer et Morgan Crochet, les deux journalistes de "Têtu". Ce à quoi Olivier Dussopt a rétorqué : "La politique de la diversion, ça ne fonctionne pas. Si cet entretien avait été réalisé à un autre moment, je vous aurais fait les mêmes réponses".