Remonté comme une pendule. Ce matin, sur RMC et RMC Story, dans "Les Grandes Gueules", Alain Marschall a évoqué le triste anniversaire de l'attentat de "Charlie Hebdo", quatre ans jour pour jour après les faits, avant de parler de la contestation actuelle en France, cristallisée par le mouvement des Gilets jaunes. Pour le journaliste, quelque chose ne tourne plus rond dans la société actuelle. "On a accepté de vivre avec ça. C'est un truc de dingue", a-t-il tout d'abord estimé en évoquant les journalistes de l'hebdomadaire satirique qui sont toujours protégés par des gardes du corps.
"Comme nous, on a accepté d'avoir des plots de béton devant BFMTV pour éviter qu'il y ait un cinglé qui veuille nous foncer dessus en bagnole. C'est quoi cette société ?", s'est-il interrogé. Sans transition, il a poursuivi : "Aujourd'hui, tout le monde lève le doigt en disant 'j'ai le droit'. Mais t'as le droit de quoi ? Le droit de fermer ta gueule de temps en temps ! On a des devoirs, on n'a pas que des droits aujourd'hui", a poursuivi Alain Marschall, applaudi par le public.
Il a également évoqué en filigrane les menaces reçues sur les réseaux sociaux. "T'as le droit de me répondre, on a le droit de débattre, mais t'as pas le droit de me menacer de mort. T'as pas le droit de m'insulter !", a rétorqué Alain Marschall à ses détracteurs.
Il a ensuite fait allusion au mouvement des Gilets jaunes, qui avait manifesté devant les locaux de la chaîne d'information en continu lors de l'acte VII. "Vous n'avez pas le droit d'arriver à 300 en disant 'si on en rentre dans vos locaux, on va tout péter !". Le co-animateur des "Grandes Gueules" est revenu également sur les accointances politiques de certains membres actifs du mouvement, qualifiés de "factieux", qui ne cachent pas leur sympathie pour Jean-Luc Mélenchon ou, à l'opposé de l'échiquier politique, pour Marine Le Pen.
"Tu vas voir quand ce seront eux qui auront les manettes des forces de l'ordre, comment ils vont mater les manifestations. Là on va se marrer deux minutes. Et les mecs, ils pourront toujours lever le doigt en disant : 'J'ai le droit de...'. Tu auras le droit de te faire latter la gueule, tu verras comment ça va se passer". Et de conclure tout aussi énervé : "Aujourd'hui, on a tout accepté simplement au nom de 'J'ai le droit de...'. Je n'en peux plus". puremedias.com vous propose de revoir ce coup de gueule.