Énorme confusion ce matin autour du sort des otages français enlevés mardi au Cameroun. Alors que bon nombre de médias ont repris les informations d'une une source militaire camerounaise annonçant leur libération dans la matinée, le Quai d'Orsay l'a formellement démentie. Mais c'était visiblement trop tard pour Le Monde, qui affirme sans conditionnel en Une de son édition à paraître cet après-midi : "Les sept Français enlevés au Cameroun ont été retrouvés vivant au Nigéria".
En pages intérieures, le quotidien du soir poursuit : "La famille de sept otages français enlevée mardi 19 février dans le nord du Cameroun a été retrouvée par les autorités nigérianes dans la localité de Dikwa, dans le nord du Nigeria, ont indiqué jeudi matin des sources militaires camerounaises. Une source ministérielle française a confirmé cette information."
Il faut dire que le ministre français délégué aux anciens combattants en personne, Kader Arif, a d'abord annoncé à l'Assemblée nationale la libération des otages. Avant de se raviser plus tard : "Il s'agissait d'informations transmises par voie de presse, il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade". Quelques minutes plus tard, le ministère des Affaires étrangères confirmait sur Twitter : "La libération des otages français au #Cameroun ne peut être confirmée. Nous mettons en garde contre la propagation d'infos prématurées." Le ministre camerounais de la communication a dénoncé pour sa part une "folle rumeur". Qui s'est retrouvée à la Une d'un quotidien français.