
"Quand on est tous dans le salon et qu'on discute avant les tables rondes, il y a plein de cameramen qui sont là, à 2 mètres de nous, et on les oublie". Francis Huster, candidat de cette saison 4 des "Traîtres" sur M6, confiait en conférence de presse l'impression d'être dans une immersion totale en participant au jeu qui fait s'affronter traîtres et loyaux sur les bases du jeu du "Loup-garou". Même son de cloche chez Liane Foly, également au casting de cette saison : "Il y a une fluidité au niveau des techniciens, on ne les entend pas. Les cadreurs sont très discrets, bien planqués", expliquait la chanteuse.
C'est justement le but recherché par la production. "On fait tout pour qu'ils oublient que c'est une émission de télévision", soulignait en conférence de presse Mathieu Chalvignac, producteur artistique de Studio89. Avant d'énoncer toutes les astuces trouvées pour que les joueurs aient l'impression d'être seuls et offrent les séquences les plus authentiques possibles aux téléspectateurs. Si la production a choisi de garder des cadreurs dans les moments de vie (dans le salon par exemple) contrairement aux versions étrangères des "Traîtres", c'est pour "garder un grain très cinéma". En revanche, elle a dû redoubler d'efforts pour que les preneurs d'image se fassent "le plus discret possible". "Par exemple, ils s'assoient, prennent des éléments de décor pour se mettre au niveau", expliquait Mathieu Chalvignac. Des techniques qui leur permettent de se fondre dans le cadre, à en croire les participants, qui ne remarquent même plus leur présence.

Autre exemple, lorsque les candidats sont en interview, et qu'on les voit s'adresser directement aux téléspectateurs. "Le journaliste qui pose les questions n'est pas à côté de la caméra (comme c'est le cas traditionnellement, ndlr). Il est soit de l'autre côté d'un mur, soit d'un paravent". De sorte à ce que lorsqu'un joueur s'adresse à la caméra pour faire part de ses hypothèses, il ne puisse pas interpréter un sourire ou un regard du journaliste. "La discrétion se fait là aussi", indiquait le producteur artistique de l'émission. "On laisse les joueurs jouer, on ne veut pas les influencer", ajoutait-il.
Cette discrétion passe aussi par la tenue des équipes de tournage, "habillées en noir" mais aussi par le fait de dissimuler les caméras lors des tables rondes. "Tous les cadreurs sont cachés. C'est un truc qu'on a mis en place avec des petites ouvertures", précisait Mathieu Chalvignac. "On met tout en forme pour que ce soit du jeu pur", affirmait à une poignée de journalistes dont Puremédias David Warren, directeur des programmes de Studio89. Une technique qui a fait ses preuves puisque les candidats "perdent pied très facilement", car "ils n'arrivent plus à faire le distinguo entre la vraie vie et le jeu", offrant des "rebondissements qui n'ont jamais existé les saisons précédentes", de l'aveu des producteurs.