Les timbres ou les paquets de cigarettes n'ont pas été les seuls à voir leurs tarifs augmenter au 1er janvier. Certains quotidiens nationaux ont profité du passage à la nouvelle année pour revoir également leur prix de vente. Ainsi, "Le Monde", "Les Echos", "Le Figaro" et "L'Humanité" ont subi une hausse de 20 centimes, pour une édition quotidienne papier qui en coûtera désormais pour les trois premiers titres 2,80 euros à leurs lecteurs et 2,20 euros pour le quotidien communiste. Quant à "L'Equipe", son édition se vend désormais à 1,70 euro (+10 centimes).
Le week-end aussi les tarifs évoluent. L'édition de fin de semaine du "Monde" avec son supplément "M le magazine du Monde" passe de 4,30 euros à 4,50 euros tandis que l'édition du samedi de "L'Equipe", avec son magazine, augmente elle aussi de 20 centimes pour s'établir à 2,70 euros. Les quotidiens hippiques voient également leurs prix évoluer, à l'image de "Paris Turf", qui subit une hausse de 10 centimes pour passer à 2,30 euros.
"Libération", "La Croix" et "Le Parisien/Aujourd'hui en France" n'ont pas touché à leur prix de vente, qui s'élèvent à 2 euros pour les deux premiers et à 1,50 euro pour "Le Parisien", qui avait fait évoluer son prix de vente début 2018. Comme le souligne Patrick Eveno, historien des médias, interrogé dans la matinale de France Inter ce mercredi, l'absence d'évolution des prix de "Libération" et du "Parisien" s'explique par des ventes numériques moins importantes que celles de leurs confrères du "Monde", des "Echos" et du "Figaro". De fait, ces derniers savent que mécaniquement, avec la hausse, les ventes papier vont baisser, mais que cette baisse sera compensée par le numérique.
Il s'agit cependant d'un cercle vicieux dans lequel les premières victimes de ces hausses sont les kiosquiers, puisque moins de ventes de journaux se traduit pour eux par une baisse de la fréquentation et donc des achats. Depuis 2011, ce sont ainsi 6.000 points de vente qui ont mis la clé sous la porte.