A quoi reconnaît-on qu'un programme est en passe de devenir culte ? Sûrement à sa propension à attirer les foules lors de ses phases de casting et à faire parler de lui bien au-delà de sa diffusion. C'est le cas de "Ninja Warrior". Cette année encore, des milliers de personnes ont candidaté dans l'espoir de se mesurer au parcours impitoyable du jeu de TF1. Après une saison 3 en demi-teinte côté audiences - en raison d'une diffusion décalée à la rentrée après l'annulation de "Koh-Lanta" - le jeu produit par TF1 Production compte bien se rattraper dès cet été.
Le tournage - auquel puremedias.com a pu assister - s'est déroulé tout au long de la semaine dernière à Cannes, à deux pas de la Croisette, avec aux manettes un trio qui a déjà fait ses preuves la saison passée. Denis Brogniart et Christophe Beaugrand commentent ainsi toujours les prestations des candidats, perchés en haut de leur tour à quelques mètres du fameux buzzer que les participants rêvent tous d'activer, tandis qu'Iris Mittenaere, au sol, soutient et interroge leurs proches.
Si au moment où nous les avons rencontrés, la finale n'avait pas encore été tournée, Iris Mittenaere est persuadée d'une chose : "Cette année, il va y avoir un gagnant". Il s'agirait d'un événement puisqu'au cours des trois dernières saisons, jamais personne encore n'est parvenu à arriver à bout à temps de la tour des héros en finale et à décrocher les 100.000 euros mis en jeu. La production a donc décidé d'innover dès les phases de qualification avec un nouvel élément de taille en fin de parcours : le "Méga-Mur".
Un mur d'une hauteur de 5,50 mètres, soit l'équivalent de deux étages et demi, accessible à la fois aux hommes et aux femmes, au contraire du mur "classique", qui propose deux hauteurs différentes selon les sexes, respectivement de 4,25 mètres et 4 mètres. Cette mixité a également pour conséquence de mettre fin aux quotas qui permettaient aux femmes les plus performantes d'avoir des places pour les demi-finales.
"Les candidats n'auront droit qu'à un seul essai sur le 'Méga-Mur'. Mais s'ils parviennent à le grimper, ils gagneront non seulement 5.000 euros mais ils se qualifieront aussi directement pour la finale. Aux Etats-Unis, où il y a eu beaucoup plus d'émissions que chez nous, ils sont à peine dix à avoir franchi le 'Méga-Mur'", détaille Denis Brogniart. S'ils échouent à dompter le "Méga-Mur", les sportifs pourront tenter leur chance sur le "petit mur" mais n'auront plus droit qu'à un seul essai, contre trois habituellement. De quoi amener une dose de suspense et de tension supplémentaires au sein du programme. Pas moins de 200 candidats se sont mesurés au parcours lors des quatre soirs de qualification.
"'Ninja Warrior' fait sa révolution", résume Christophe Beaugrand, qui se réjouit d'animer de nouveau ce "grand divertissement populaire", avec de grands sportifs, des guests (Candice et Jérémy de "Koh-Lanta", le youtubeur IbraTV, Nicolas, le gagnant de "Big Bounce Battle"...) et des personnes déguisées ou à la personnalité atypique, comme l'homme le plus tatoué de France.
En plus de sa dimension spectaculaire - le parcours nécessite 10 jours d'installation pour 6 jours de tournage - l'autre point fort de "Ninja Warrior" est d'être capable de s'adresser à des sportifs de toutes les générations : cette année, le plus âgé d'entre eux est un coach à la retraite de 68 ans.
Dernière nouveauté, les premiers primes seront thématisés avec par exemple "Les casse-cou" ou une émission intitulée "La relève", qui réunira tous les jeunes qui n'avaient pas les 18 ans requis lors du lancement de "Ninja Warrior" en 2016 pour participer à cette expérience aussi brève que riche en émotions. "Le mur de cristal", "L'Everest" ou encore "Le rouleau compresseur" : ces éléments de parcours aux titres évocateurs ont en effet donné quelques sueurs froides aux candidats, d'autant que le risque de chutes dans la piscine s'accroît obstacle après obstacle...