"On n'est pas couché" reprend du service. Ce soir, à 23h15, Laurent Ruquier lancera la 13e saison de son talk show produit par Tout sur l'Ecran. Si Christine Angot rempile en tant que polémiste, elle est désormais accompagnée d'un nouveau venu : Charles Consigny. puremedias.com a rencontré l'animateur et son nouveau chroniqueur pour évoquer avec eux cette rentrée de l'émission, à quelques minutes seulement de l'entrée sur le plateau.
Propos recueillis par Kevin Boucher et Benjamin Meffre.
puremedias.com : En juillet, Laurent Ruquier, vous disiez "sans méchanceté" que Charles Consigny était "au maquillage depuis déjà pas mal de temps". Nous sommes littéralement au maquillage !
Laurent Ruquier : (Rires) C'est vrai, on n'est pas encore maquillés d'ailleurs. Charles postulait déjà il y a trois ans quand Yann a pris le poste... mais c'était le tour de Yann ! L'amour dure trois ans et il a attendu ces trois ans-là. Il va être bien maquillé pendant trois ans ! (Rires)
C'est un rôle dont vous rêviez, Charles ?
Charles Consigny : Oui, bien sûr. C'est un job dont j'avais très envie depuis longtemps. J'avais postulé même une première fois quand j'avais 24-25 ans, quand Léa Salamé a intégré l'émission. Après, je n'ai pas non plus été candidat tous les ans, je le précise. (Sourire)
Laurent Ruquier : Il ne m'a pas harcelé. Au contraire même d'ailleurs puisque cette année, c'est Yann Moix qui nous a suggéré le nom de Charles, auquel je ne pensais plus. J'ai trouvé que c'était une bonne idée et il se trouve que quelqu'un venait de nous filer entre les doigts - qui a tenté de revenir après pour dire la vérité, et j'ai refusé. Là, nous avions une envie commune, comme avec Christine l'an dernier, qui avait accepté dans les 24 heures.
Vous avez déjà travaillé ensemble, c'était en 2014 dans l'éphémère "Emission pour tous". Vous êtes resté en contact durant ces quatre ans, à l'exception des candidatures de Charles Consigny ?
Laurent Ruquier : On a déjeuné une ou deux fois peut-être...
Charles Consigny : Et j'ai sorti un livre il n'y a pas très longtemps qui m'a valu de venir en tant qu'invité dans l'émission.
"Charles Consigny est culotté et pertinent"
Charles, vous vous préparez à être différent de celui que vous étiez dans les "Grandes Gueules" ?
Charles Consigny : Franchement, j'espère que non. Je serai à peu près pareil, si ce n'est que là, les enjeux sont peut-être un peu différents. "Les Grandes Gueules", c'est une émission où nous sommes entre chroniqueurs, à l'exception de la dernière partie de l'émission où il y a un invité. "On n'est pas couché", c'est une émission qui est beaucoup plus en lien avec les invités. Je vais donc plus travailler cette partie-là mais sur la franchise du discours, je ne compte pas du tout changer.
Laurent, vous étiez client de ce qu'il faisait sur RMC ?
Laurent Ruquier : Ce que j'aime chez Charles Consigny, c'est son culot évidemment ! C'est ça qui est drôle. On le trouve culotté et pertinent quand même. Parce que s'il était culotté mais ne disait que des conneries, ce serait embêtant ! Il dit des choses que je ne partage pas la plupart du temps mais qui m'amusent parce que la contradiction m'amuse. Peut-être qu'il y aura aussi des moments sur le plateau où nous ne serons pas d'accord et je lui ferai savoir, en sachant que j'aurai du répondant.
Vous ne cherchiez donc pas un journaliste ?
Laurent Ruquier : Non, j'ai un peu abandonné ça depuis un petit moment. Nous avons eu une série de journalistes qui a commencé avec Audrey Pulvar, Léa Salamé, Aymeric Caron et Vanessa Burggraf, ce qui était bien pendant la période présidentielle puisqu'il nous fallait des journalistes intervieweurs. Et nous avions un peu oublié au fond qu'"On n'est pas couché", ce sont surtout des idées et des éditorialistes plutôt que des questions. Les journalistes ont eux plus tendance à être neutres - même si Aymeric Caron ne l'était pas vraiment. En revanche, c'est vrai que Christine Angot, Charles Consigny ou encore Yann Moix sont plutôt dans la lignée des premiers chroniqueurs que nous avons pu avoir comme Michel Polac, Eric Naulleau, Eric Zemmour ou même Natacha Polony.
"Je ne suis pas quelqu'un qui ment"
Justement, Charles, nous connaissons vos prises de positions sur les sujets politiques. Mais vous êtes prêt à parler du nouvel album de Jenifer ou des "Tuche 4" ?
Charles Consigny : On va voir. C'est quelque chose que je n'ai jamais vraiment fait. Dans "Les Grandes Gueules", je restais un peu en retrait sur ces sujets. En plus, c'est beaucoup plus difficile. J'aime bien avoir une parole très franche et les artistes sont souvent à fleur de peau, ils viennent présenter quelque chose qui est une espèce d'émanation d'eux-mêmes alors que les politiques viennent beaucoup pour la castagne. Souvent, plus on tape, plus ils sont bons ! Les artistes, eux, sont très sensibles. Souvent, même leurs plus proches ne leur disent pas s'ils pensent quelque chose de négatif sur leur disque, leur livre ou leur film... ou alors ils vont le formuler d'une certaine manière, comme moi lorsque j'ai un ami qui fait quelque chose qui ne m'intéresse pas beaucoup. Je ne dirai pas que j'ai adoré parce que je ne suis pas quelqu'un qui ment mais je vais trouver des moyens détournés de dire que je n'ai pas adoré sans lui faire du mal. Néanmoins, je pense que cette émission est l'une des seules à ma connaissance à la télévision française dans laquelle les chroniqueurs donnent leur vrai avis. En réalité, dans les autres émissions, les chroniqueurs sont dans l'ensemble passe-plat, c'est toujours extrêmement modéré envers les artistes. C'est très différent à la radio où il y a plus de franchise, mais souvent l'artiste n'est pas là.
Laurent, outre l'arrivée de Charles Consigny, allez-vous apporter des modifications à "On n'est pas couché" cette saison ?
Laurent Ruquier : Pas plus que ça. Nous avons déjà fait des modifications par petites touches la saison passée. Je veux vraiment que nous fassions 2h30 d'émission et que ça ne dure plus 3h30 comme avant car c'était interminable. Et au bout de 12 ans, les invités sont souvent des personnalités que nous avons déjà reçues donc je trouve que c'est logique de mettre dans le fauteuil quelqu'un qui vient pour la première fois, comme ce sera le cas pour Rod Paradot et Boulevard des Airs sur cette première. Mais quand vous recevez Philippe Torreton pour la quatrième fois, il n'y a aucune logique à retracer et à refaire sa vie comme on a pu le faire auparavant. Là, il vient pour son livre, on ne parle que de son livre.
En début d'émission, vous maintenez le "Face Book" ?
Laurent Ruquier : J'ai un peu modifié le début, par petites touches. Cela restera un moment où je parlerai à la fois de l'actualité et à la fois avec les invités sauf qu'effectivement, il n'y aura plus le mur d'images. Cela faisait deux ans que je le faisais et j'aime bien changer, ça me permet de retrouver de l'intérêt et de l'envie à ce que je fais. Je n'ai rien trouvé d'original mais on va jouer avec les invités et l'actualité, en les mêlant à l'actualité.
Décor et générique restent les mêmes ?
Laurent Ruquier : On ne change pas une équipe qui gagne ! (Rires)
Vous souhaiteriez les modifier un jour ou vous y êtes vraiment attaché ?
Charles Consigny : Le salon de Laurent Ruquier est à l'image du plateau ! (Rires)
Laurent Ruquier : C'est vrai qu'au fond, je change plus souvent de salon chez moi que de plateau à la télévision ! (Rires) Pour savoir, là, il faut aller s'adresser à Catherine Barma. Mais au fond, je ne crois pas que cela change grand chose. Ce qui compte dans l'émission, c'est le fond qui compte plus que la forme. Que le décor soit bleu, rouge ou autre, ce n'est vraiment pas l'essentiel.
"Avoir un humoriste dans l'émission serait bien mais pas nécessaire"
Souhaitez-vous réintégrer un humoriste récurrent dans l'émission ?
Laurent Ruquier : Il n'est pas interdit que nous refassions quelques essais dans l'année, comme nous l'avons fait l'année passée. Mais c'est très dur de trouver quelqu'un qui va arriver un peu comme un poisson dans l'eau dans une émission qui a déjà commencé depuis 1h à 1h30, après un passage d'invité politique. C'est très difficile. Peu ont réussi à le faire, Florence Foresti la première année, Jonathan Lambert, Jean-Luc Lemoine au tout début. Jonathan était très bon parce que c'était une performance, une sorte de happening visuel qui cassait vraiment l'émission. Mais après, à part Nicolas Bedos, nous n'avons pas eu de franche réussite dans l'émission.
Est-ce que c'est nécessaire d'avoir une respiration comique dans "On n'est pas couché" ?
Laurent Ruquier : Ce serait bien mais ce n'est pas nécessaire. L'émission fonctionne et continue à fonctionner sans. On en voit partout des humoristes aujourd'hui, qui viennent casser les invités... (Soupir) Si c'est pour venir dire trois blagounettes à Torreton, franchement, je n'ai plus envie de ça. On l'a fait, refait, j'ai certainement fait partie des premiers à le faire dans mes émissions, que ce soit sur France Inter ou la télévision. Je n'ai plus envie de ça. Il faut que ce soit d'un meilleur cru, d'un meilleur niveau que ça. Il faut que ce soit un vrai plus. C'était le cas de Nicolas Bedos, qui arrivait avec un texte écrit et fort. J'aurais aimé que Gaspard Proust le fasse mais il ne souhaite pas faire de télévision. Tant que je n'aurai pas quelqu'un d'aussi fort que ça, je préfère ne rien prendre.
"Il n'y a aucune inquiétude sur les audiences... ce sont les autres qui devraient s'inquiéter !"
Côté audiences, "On n'est pas couché" a signé sa plus faible saison historique avec 1,25 million de téléspectateurs en moyenne à J+7 (18,1% du public - et 14,7% des FRDA-50). Un niveau qui reste toutefois important pour France 2 en deuxième partie de soirée. Il n'y a aucune inquiétude ?
Laurent Ruquier : Non. Toutes les émissions ont baissé. Nous sommes l'une des rares émissions qui a 12 ans d'existence. Donc on ne peut pas comparer les scores d'aujourd'hui avec ceux d'il y a 12 ans. Le monde a changé, la façon de regarder la télévision a changé. Les gens regardent sur leur tablette, sur YouTube, ne prennent que des extraits... Par ailleurs, c'est la part de marché qui compte plus que le nombre. Beaucoup d'animateurs aujourd'hui arrivent à faire croire qu'il font beaucoup d'audience parce qu'ils disent "On fait un million de téléspectateurs". Mais ce qui compte, c'est le nombre de téléspectateurs que vous faites en fonction du nombre de gens qui sont devant la télévision. Le nombre seul ne veut rien dire. Thierry Ardisson et Cyril Hanouna, je les aime beaucoup mais s'ils font 1,0 ou 1,5 million de téléspectateurs, ils font 5 à 7% de l'audience. Nous, pardon, mais nous continuons à faire 15 à 20% de parts de marché et nous sommes les seuls. Donc non, il n'y a aucune inquiétude et ce sont les autres qui devraient s'inquiéter ! (Rires)
Vous espérez quand même que l'arrivée de Charles Consigny puisse stabiliser ou faire remonter les audiences ?
Laurent Ruquier : Mais il n'y a pas à stabiliser ou à remonter, je vous jure. Les audiences sont bonnes. Il y a une fuite du réservoir de téléspectateurs, on ne peut pas faire autrement. En revanche, justement, "On n'est pas couché" est l'une des rares émissions qui a autant de reprises sur YouTube, sur internet, en replay... Et si un jour la chaîne nous disait d'arrêter, j'aurais le sentiment d'avoir fait un bon travail pendant 12 ou 13 ans. Je serais inquiet si ça ne faisait qu'un an que je faisais l'émission.
Mais vous n'aimeriez pas que l'émission démarre à un horaire plus fixe ?
Laurent Ruquier : On ne peut rien n'y faire, c'est comme ça. Comme ce n'est pas un programme fixe le samedi à 21h, ce ne peut jamais être le même timing. Une émission de variétés ne fait pas le même que "Fort Boyard" qui ne fait pas le même temps qu'une série, qu'un documentaire... Mais c'est vrai que je préférerais qu'elle démarre à 23h30 plutôt qu'à minuit mais nous sommes généralement entre 23h15 et 23h45.
Est-ce que l'envie cette saison est aussi de remettre l'accent sur la politique, alors que les élections européennes se profilent ?
Laurent Ruquier : Pas spécialement. L'émission a toujours eu un invité politique au début. Je dirais qu'il y en eu peut-être un peu moins l'an dernier parce que c'est de plus en plus difficile de trouver des invités politiques. Emmanuel Macron a un peu bousculé tous les codes. A droite et à gauche, il y a une véritable reconstruction qui nous empêche... Vous voyez par exemple, quand on veut inviter quelqu'un du parti socialiste, ce n'est pas facile aujourd'hui. Peut-être qu'il faudra qu'on invite Monsieur Faure pour qu'il se fasse un nom. Mais ce n'est pas simple. Vraiment, tout a explosé, tout a changé. Je ne suis pas sûr, hélas, que les européennes soient les élections qui passionnent le plus les Français. Encore que ! C'est vrai qu'il y a une vraie fracture européenne en fonction des partis... Pour revenir à votre question sur la politique cette saison, ce ne sera ni plus ni moins.
"J'assume avoir une sensibilité de droite"
Charles, vous avez dit au "Parisien" en juin qu'Eric Zemmour représentait la "droite vénère". Vous, vous êtes plutôt la "droite cool", "relaxée" ?
Charles Consigny : Je n'en sais rien. En tout cas, j'ai plutôt une sensibilité de droite. Ca, c'est sûr et je l'assume complètement. Je pense, disons, qu'Eric Zemmour représente une droite pessimiste, une frange de la droite qui est en même temps un courant intellectuel assez puissant en France. Ce sont ceux qui considèrent toujours que tout va de mal en pis, que c'est terrible, qu'il faut remettre l'uniforme à l'école, qu'il faut arrêter de déréguler, qu'il faut d'ailleurs sortir de l'Europe, qu'il faut mettre des frontières... Moi, je ne suis pas tout à fait sur cette ligne-là. Je suis d'une droite beaucoup plus libérale. C'est un courant qui est peu représenté, je trouve, dans les partis politiques et les médias en France.
Est-ce que ça en fait une droite "plus cool" ? Peut-être un peu sur certains sujets. Je connais un peu, par mes études de droit, l'univers carcéral et le système répressif français. Sur ces sujets-là, je suis beaucoup plus proche d'une ligne de gauche que de la ligne défendue par les partis de droite. Sur la question des migrants, même si je ne suis pas favorable à une immigration de masse, même si je pense que l'immigration pose des questions économiques, culturelles , identitaires - je n'ai pas peur de ce genre de termes -, je pense en même temps qu'il faut faire preuve de discernement et avoir ce que Finkielkraut appelle "un coeur intelligent". C'est à dire aider ceux que la France se doit d'aider. Disons que je suis peut-être plus nuancé sur les sujets typiques de la droite que beaucoup de gens de droite comme Eric Zemmour. Et je suis en tout cas beaucoup plus libéral qu'à peu près tout le monde dans le monde politique français, à part peut-être Alain Madelin et Emmanuel Macron. Sinon, tout le reste est plus à gauche que moi sur l'économie.
"Je ne vais certainement pas quitter les réseaux sociaux"
Vous êtes le plus jeune polémiste de l'histoire de "ONPC". Tous se détachent des réseaux sociaux qui sont parfois un déversoir de haine contre eux. Avez-vous peur des retours des internautes ?
Charles Consigny : Non, peut-être que je ne les mesure pas encore. Aux "Grandes Gueules" (sur RMC, ndlr), on avait beaucoup de reprises sur les réseaux sociaux. Elles n'étaient pas toujours sympas mais elles l'étaient parfois et j'étais content de les consulter. Je n'hésite pas à répondre quand j'estime que c'est nécessaire, sur Twitter par exemple. Moi, j'ai en quelque sorte grandi avec les réseaux sociaux. Ca doit faire plus de 10 ans que je suis sur Facebook. Je suis sur Instagram depuis qu'Instagram a été créé, et c'est à peu près pareil pour Twitter. Je ne vais certainement pas quitter les réseaux sociaux. Au contraire, je pense que maintenant, on peut difficilement en faire l'économie.
Est-ce que vous repartirez à Cannes cette année ?
Laurent Ruquier : C'est tôt pour le dire. Mais j'imagine, certainement, qu'on fera partie du processus de déplacement cannois. Oui, oui, j'imagine.
Laurent, France 2 a annoncé un projet d'émission d'éloquence animée par vous. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
Laurent Ruquier : Je n'en sais pas beaucoup plus encore. J'ai juste discuté au téléphone avec Tristan Carné, l'un des producteurs de l'émission avec Thierry Bizot. Ils ont ce projet de faire une émission sur ces concours qui fleurissent un peu partout en France, qui font l'objet de films. On voit que c'est dans l'air du temps, que cela plaît beaucoup et que ça permet à des jeunes de se faire remarquer. Ils m'ont appelé en me disant que je correspondais au profil de l'animateur dont il avait besoin. J'ai pris cela comme un compliment. J'ai dit : "Oui, très bien, parlons-en". Mais je n'en sais pas plus que cela. On n'a même pas encore fait une réunion.
Mais vous avez déjà dit oui...
Laurent Ruquier : Oui parce que c'est vrai que j'aime bien cela. Je trouve cela logique. Ca me va bien le concours d'éloquence. Si on m'appelait pour faire la météo, je dirais non. Mais pour un prime sur un concours d'éloquence, ça ne me paraît pas totalement saugrenu.
"Je ne suis même pas sûr qu'Arnaud Lagardère m'ait serré la main une seule fois en 15 ans d'Europe 1"
Avez-vous pu jeter une oreille à la nouvelle émission de Laurence Boccolini qu'Europe 1 propose désormais face à vos "Grosses Têtes" sur RTL ?
Laurent Ruquier : Du tout ! Je ne vais pas vous mentir. Mais je le ferai, évidemment !
Craignez-vous cette nouvelle concurrence et qu'Europe 1 retrouve quelques couleurs ?
Laurent Ruquier : Je ne peux que leur souhaiter de retrouver quelques couleurs. Les radios concurrentes ne sont pas des ennemis. Ce sont même souvent des amis. Je ne suis pas ami avec Laurence, parce qu'il y a longtemps qu'on ne se fréquence pas ou plus, mais j'ai des bons souvenirs avec elle et je ne souhaite donc pas spécialement qu'elle se plante. Comme je dis : "Je souhaite que cela marche, mais pas trop !" (rires).
Est-ce que comme l'a récemment déclaré Yves Calvi dans "Sud Ouest", vous pensez aussi qu'Europe 1 "n'est pas dirigée" ?
Laurent Ruquier : Ah bah ça c'est sûr. J'ai déjà répété x-fois par exemple que je ne suis même pas sûr qu'Arnaud Lagardère m'ait serré la main une seule fois en quinze ans d'Europe 1.
Diriger une radio, ca pourrait vous intéresser ?
Laurent Ruquier : (Il imite la voix d'un vieillard, ndlr) "J'en avais envie quand j'étais jeune !" (rires). Je le ferai quand je serai vieux. Je ne le suis pas encore tout à fait. Pas suffisamment !
Programmer "Les enfants de la télé" à 19h et non plus à 14h le dimanche sur France 2, c'était l'un de vos souhaits ?
Laurent Ruquier : C'est la chaîne qui l'a décidé. Elle pense qu'à cette heure-ci, il y a un potentiel pour l'émission. Mais il va falloir lui laisser du temps. On n'est arrivé que la semaine dernière. On fera un petit bilan dans deux mois.