"Dans le cadre de l'équilibre politique imposé par le CSA, nous recevons (...) Florian Philippot", avait lancé Laurent Ruquier, samedi 4 juin dans "On n'est pas couché". Alors que l'animateur de France 2 entretient depuis plusieurs années des relations compliquées avec le Front national, il avait tenu à préciser ce soir-là et à plusieurs reprises qu'il recevait un représentant du Front national contraint et forcé. "Quand le CSA nous impose et nous demande de recevoir quelqu'un...Moi, on me dit de recevoir, je reçois", avait-il notamment lancé, lui qui n'avait pas accueilli de représentant du FN sur son plateau depuis quatre ans.
Pointé du doigt, le CSA a tenu à réagir aux propos de Laurent Ruquier. Dans une lettre adressée à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, et dévoilée par l'AFP, le Conseil supérieur de l'audiovisuel dément et dénonce une "contre-vérité". "Le Conseil s'est gardé de toute ingérence dans les politiques d'invitations des personnalités politiques", affirme-t-il en précisant que "les principes du pluralisme" sur une chaîne s'exercent "dans le strict respect de la ligne éditoriale". Le CSA en profite pour rappeler que les chaînes doivent donner les mêmes temps de parole à tous les partis mais choisissent les émissions et les horaires pour les invitations.
Laurent Ruquier n'a pas tardé à réagir à ce courrier du CSA. En réponse à un tweet de BFMTV promouvant leur article sur le sujet, le présentateur a répliqué : "Mensonge grossier."
Interrogée par Le Parisien, France 2 explique que c'est elle "qui a demandé à l'émission de recevoir le FN afin d'être en conformité avec la réglementation". Selon la chaîne, le CSA demande un équilibre dans les temps de parole des politiques "par catégorie de programme". Classée comme un divertissement, l'émission de Laurent Ruquier "est quasi seule dans sa catégorie à inviter des politiques", a précisé France 2 pour justifier sa décision.