S'adresser aux 12-18 ans : Telle était l'une des ambitions du directeur de l'information, Alexandre Kara, lors de la conférence de presse de rentrée de France Télévisions en juillet. Le groupe public a tenu parole et proposera à compter du lundi 18 septembre prochain "C quoi l'info ?" : un JT "rythmé" de cinq minutes, dont le studio "ressemble à celui des streameurs" qui officient sur Twitch, et incarné par Camille Dahan, jusqu'alors détachée sur les magazines des journaux du dimanche de France 2, et Nacer Boubekeur, journaliste réseaux sociaux sur Franceinfo.
Diffusé du lundi au vendredi à 18 heures sur Youtube, ce rendez-vous, qui abordera – sauf événement exceptionnel – cinq sujets par édition, trouvera aussi une place sur le linéaire dans la tranche 17h-19h du canal 27. En parallèle, a expliqué Celia Meriguet, la directrice de l'édition numérique de Franceinfo, ce mercredi 13 septembre 2023, des séquences plus courtes seront découpées pour des publications sur Snapchat et Tik Tok.
"Des parents qui géolocalisent leurs enfants, le harcèlement scolaire qui revient dans l'actu et la Coupe du monde de rugby qui démarre en France". Tel est, par exemple, le sommaire de l'édition zéro de "C quoi l'info" diffusée en guise d'illustration ce mercredi 13 septembre sur les réseaux sociaux. "Ce sera un JT qui les intéresse à l'actualité, leur parle de leur univers et apporte aussi un regard souriant sur l'info", a poursuivi Célia Mériguet, directrice des éditions numériques de la chaîne Franceinfo, toujours selon des propos rapportés par "Satellifacts".
Les deux présentateurs se devront d'être pédagogiques et gommeront ainsi de leur esprit les formules journalistiques. "Le ton est beaucoup plus direct (qu'un JT classique). Il faut désapprendre certains codes du journalisme et de l'écriture, par exemple sur les répétitions, car les jeunes n'ont pas peur d'entendre le même mot trois fois dans la même phrase", a détaillé Camille Dahan.
"Il faut trouver un moyen de casser les codes et de parler à un public qui ne regardera jamais le '20 Heures', surtout au moment où la menace de la désinformation est devenue plus vive. On le voit quand on va dans les classes, où les échanges sont parfois âpres", a ajouté, de son côté, Alexandre Kara, directeur de l'information du groupe, selon des propos rapportés par "Satellifacts".
En ce sens, "on va essayer de monter des séquences autour de la désinformation et probablement travailler sur un produit spécifique qui pourrait être mis à disposition de l'Éducation nationale pour aider les professeurs et être un support d'échange (avec les élèves)", a précisé Alexandre Kara.