Réponse du berger à la bergère. La Société des journalistes du "Figaro" a tenu à répondre aux accusations de pressions, prononcées par Nicolas Dupont-Aignan hier soir sur France 2. En effet, ce jeudi, la candidat de Debout la France a lu des textos, qui proviendraient de Serge Dassault, lui demandant de se retirer en faveur de François Fillon s'il ne voulait pas être boycotté dans le quotidien.
"La SDJ du 'Figaro' a sollicité Alexis Brézet, directeur des rédactions, qui nous assure que 'depuis le début de cette campagne, 'Le Figaro' s'est attaché à donner la parole à Nicolas Dupont-Aignan comme il le faisait pour les autres candidats et il continuera à le faire'", démarre le communiqué, ajoutant que le patron des rédactions "réfute les accusations de 'censure' et affirme que la direction de la rédaction n'a jamais cherché à écarter le candidat de ses colonnes."
De plus, la SDJ affirme que les journalistes du service politique "ne se sont jamais plaints durant la campagne de consignes particulières" et "démentent formellement qu'instruction leur a été donnée de censurer ce candidat". "Une recherche dans les archives du journal permet de constater que, depuis début avril, Nicolas Dupont-Aignan a été cité 120 fois dans des publications du groupe Figaro, dont quinze papiers ou reportages exclusivement consacrés à sa personne", souligne la Société des journalistes, précisant qu'il a "signé une tribune dans le Figaro Vox et les pages Débat-Opinion le 18 avril."
Le communiqué poursuit qu'Alexis Brézet "est le garant de l'indépendance des journalistes vis-à-vis de toute intervention extérieure, d'où qu'elle vienne" et que la SDJ "veille de son côté à cette indépendance fondamentale, qui figure dans la Charte d'indépendance et de déontologie faisant autorité". "L'ensemble des publications du 'Figaro' ne saurait être inféodé à quelque pouvoir ou parti politique ce soit", rappelle la SDJ.
Pour conclure, la Société des journalistes du groupe Dassault signale que "quiconque a des remarques à faire concernant la façon dont il s'estime traité dans les diverses publications, doit s'adresser au directeur des rédactions". "C'est à lui qu'il appartient d'arbitrer. En aucun cas, il ne revient à l'actionnaire de régler ce type de problème", termine le communiqué.