Opération transparence. Mardi soir, "Quotidien" est revenu sur l'interview qu'Alexis Corbière, député de La France Insoumise, a accordé le matin-même à Elizabeth Martichoux sur LCI. Au cours de cet entretien, l'homme politique a évoqué le procès qui aura lieu dans quelques jours et qui le verra comparaître devant le tribunal correctionnel de Bobigny aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et de quatre de ses proches pour répondre des faits d'"intimidation, rébellion et provocation contre l'autorité judiciaire".
Un procès qui fait suite à la perquisition très mouvementée des locaux du parti mélenchoniste le 18 octobre dernier, dans le cadre de deux enquêtes préliminaires relatives à l'emploi d'assistants parlementaires européens et à de possibles irrégularités dans les comptes de la campagne présidentielle de 2017. Cette perquisition, houleuse avait vu Jean-Luc Mélenchon et les sympathisants de son parti tenter de s'opposer aux forces de l'ordre, avec une phrase restée célèbre, prononcée face à un policier par le leader de La France insoumise : "La République, c'est moi !". La séquence avait été captée en exclusivité par les caméras de "Quotidien" et abondamment commentée.
Sur LCI mardi matin, Alexis Corbière, encore très remonté, n'a pas hésité à accuser "Quotidien" d'avoir diffusé un montage orienté. "C'est une manière de focaliser et là, c'est politique ! Pour un homme comme moi, c'est une humiliation la manière dont on nous traite. C'est une humiliation de sélectionner les images et de montrer Jean-Luc Mélenchon (uniquement) en colère, qui subit une injustice et de me montrer moi. (...) Tout ça a eu des conséquences politiques dans les urnes", a-t-il affirmé.
Des accusations que l'équipe du talk-show de TMC n'a pas voulu laisser passer. Yann Barthès a donc diffusé des "images non sélectionnées" dans lesquelles on voit Jean-Luc Mélenchon déclarer, à peine entré dans l'immeuble où se trouve le siège de La France insoumise : "Enfoncez-moi cette porte ! On va voir si on va m'empêcher d'entrer dans mon local !". S'en suit le fameux face à face tendu avec un policier. "Corbière n'est toujours pas là car Corbière est déjà à l'intérieur. Il apparaît au bout de 15 minutes, pile au moment où il nous autorise à rentrer", a expliqué l'animateur de "Quotidien" tandis que les images défilaient.
Dans les secondes qui suivent, juste après qu'Alexis Corbière a lancé "Pas de violence", un policier met au sol un militant, ce qui fait sortir de ses gonds le député. "On touche pas aux camarades !", hurle-t-il face au représentant des forces de l'ordre. "Quotidien" a enfin diffusé une courte séquence bonus, qui n'avait pas été proposée en octobre dernier, dans laquelle on voit les militants entrer dans le local par une autre porte et Jean-Luc Mélenchon confier en chuchotant au policier avec qui il a eu l'échange tendu : "Ne vous inquiétez pas, personne n'est violent ici".
Et ce, "après avoir gueulé sur les flics face caméra", a ironisé Yann Barthès qui, pour prouver que son équipe n'a rien à cacher, a promis la diffusion aujourd'hui à 18h sur les réseaux sociaux et sur MyTF1 de la séquence intégrale de la perquisition, soit 44 minutes et 54 secondes d'images, "sans commentaires, sans montage".
Sur Twitter, Alexis Corbière a réagi à la réponse de l'animateur en estimant qu'"aucune de ces images nouvelles n'est accablante" pour lui. "Au contraire, on me voit dire 'Pas de violence' avant qu'un policier ne jette au sol des militants France insoumise. Pourquoi ces images n'avaient-elles pas été montrées plus tôt au public ?", s'est interrogé le député, alors que dans la séquence diffusée en octobre, on entendait déjà l'élu appeler à la non-violence. puremedias.com vous propose de revoir la réponse de "Quotidien".