Une expérience de trois semaines, des territoires hostiles et un dénuement total, tels sont les piliers de "Retour à l'instinct primaire", dont la saison 2 débute ce soir à 20h55 sur RMC Découverte. Ce programme signé 909 Productions peut se targuer d'être celui qui place ses participants dans les conditions les plus extrêmes. Avant lui, seul "The Island" sur M6 avait poussé l'expérience de survie aussi loin, voire même plus, puisque les cadreurs étaient des participants à part entière et que les contacts avec la production se limitaient aux échanges de bandes vidéos.
Ici, "Retour à l'instinct primaire" envoie deux anonymes, un homme et une femme, à l'autre bout du monde, en terre inconnue pendant donc trois semaines, sans eau, ni nourriture, qu'ils doivent trouver par eux-mêmes. Asie, Afrique du sud et Balkans ont été les territoires privilégiés cette saison pour faire évoluer les 24 volontaires. Mais avant de se déshabiller sous l'oeil de la caméra qui les suit toute la journée, tous ont dû suivre un strict parcours afin de permettre à la production de déterminer s'ils étaient aptes à affronter une telle expérience.
Tout commence à Paris avec la phase de casting pour trouver non pas de simples profils télégéniques, mais avant tout des sportifs en quête de nouveaux défis assure la production. Une journée durant, les profils jugés intéressants passent donc des tests physiques et psychologiques, avant de s'entretenir avec la production. Un ultime sésame permet de prendre part à l'aventure : l'IDS, pour indice de survie, basé sur le résultat des tests et sur les connaissances en survie des volontaires. Il doit être compris entre 5 et 6 en fonction des biotopes et est systématiquement réévalué en fin d'expérience.
La constitution des binômes ne doit rien au hasard. L'homme en qui la production accorde toute sa confiance est Sebastian Pot, expert en survie, qui s'assure d'une complémentarité dans les caractères et dans les connaissances en survie pour constituer les binômes d'inconnus. Une fois sur place, trois jours avant le début de l'expérience, les participants ont droit à une formation express pour les sensibiliser aux principaux dangers qui les attendent. Tous ont droit à un objet de survie, choisi en accord avec Sebastian Pot. A leur disposition également : une carte rudimentaire de la zone et un sac besace qu'ils portent en permanence et qui contient leur micro, un sifflet et une caméra pour leur permettre de se filmer eux-mêmes.
Les participants arrivent sur les lieux du tournage trois jours avant le début de l'expérience, pour laquelle la production leur demande de bloquer 30 jours de leur temps. L'occasion pour eux d'obtenir de précieux conseils en matière de survie tels que l'apprentissage du feu par friction ou la reconnaissance des plantes comestibles, distillés par Sebastian Pot. Tout au long de l'aventure, les deux volontaires sont placés dans une situation de risque mesuré, avec une radio qui leur permet de contacter à tout moment le médecin ou les rangers en cas de présence à proximité du camp d'animaux sauvages.
L'aventure commence vraiment lorsque les volontaires se déshabillent, pour se mettre complètement à nu. Même si les parties intimes sont floutées à l'écran, sur place chacun doit surmonter l'appréhension de se retrouver et de vivre nu devant un ou une parfait(e) inconnu(e). A en croire Kelig, une des participantes de cette saison, le fait que tous soient des sportifs facilite les choses. "On a de la pudeur, mais on n'est pas pudiques", résume cette pratiquante de MMA, habituée par la proximité des vestiaires. Le sac besace porté en permanence permet également de masquer l'essentiel.
Mais les principales difficultés à surmonter, inhérentes à la survie, restent la faim et la soif, en plus des conditions climatiques difficiles. Compte tenu du froid qui a régné sur l'ensemble de la saison, les abandons ont été plus nombreux, parfois même au bout de 48 heures seulement. Le premier jour, Kim et Vincent, les premiers participants de cette saison, sont restés pas moins de dix heures sans boire la moindre goutte d'eau. Et pour la faim, tous doivent surmonter leur appréhension de devoir tuer des animaux, sachant que la production intervient s'il s'agit d'espèces protégées.
Après l'expérience, les participants bénéficient d'un suivi car l'aventure peut marquer durablement, même plusieurs mois après le retour à la civilisation. "La nuit, je me réveillais pour raviver le feu ou pour protéger ma femme d'un animal imaginaire", témoigne ainsi Vincent, qui ne regrette cependant pas sa participation à "Retour à l'instinct primaire".