La paix des braves. En conflit depuis 2011 autour du partage des recettes issues des adaptations de "Tout le monde en parle" à l'étranger, la productrice Catherine Barma et l'animateur Thierry Ardisson ont enfin trouvé un terrain d'entente, comme le rapporte "Capital". Pour rappel, Catherine Barma estimait être co-propriétaire du format du programme diffusé avec succès chaque samedi soir sur France 2 entre 1998 et 2006 et ainsi avoir droit à la moitié des recettes générées par les ventes à l'étranger ; environ 130.000 euros par an.
Un point que contestait avec force Thierry Ardisson, son vieux compagnon de route - "Scoop à la une", "Bains de minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches"... sont autant d'émissions nées de leur collaboration - assurant être le seul détenteur des droits sur le format. Si, de 2006 à 2011, l'homme en noir a versé la moitié des recettes générées par les versions internationales à la productrice, il a affirmé par la suite qu'il s'agissait d'une erreur d'un de ses collaborateurs et a exigé le remboursement des sommes perçues.
La procédure a vu les deux parties s'opposer devant le tribunal de commerce de Paris, dont Thierry Ardisson contestait la compétence en la matière, estimant qu'il s'agissait là d'un litige de propriété intellectuelle, sur lequel devait se pencher le tribunal judiciaire (ex-tribunal de grande instance). Non seulement la justice a donné raison à l'animateur sur ce point, mais en juin dernier, le tribunal judiciaire de Paris l'a rejoint sur le fond du dossier, condamnant Catherine Barma à lui verser 30.000 euros de frais de procédure.
Pour les juges, "il résulte des contrats que la société de Thierry Ardisson s'est toujours expressément réservée les droits de propriété sur le format de l'émission". Ils ont estimé que les preuves avancées par la professionnelle sont insuffisantes : "Catherine Barma ne démontre l'existence d'aucun apport créatif concret de sa part, autre que de simples idées... La société de Catherine Barma ne peut donc revendiquer aucun droit sur le format", ont-ils noté.
Selon les propos de Thierry Ardisson rapportés par "Capital", l'intéressé a alors proposé un arrangement à l'amiable à son ancienne complice. "J'ai proposé d'en rester là à Catherine Barma qui l'a accepté. Nous avons conclu un accord amiable selon lequel je renonce aux 30.000 euros, et elle renonce à faire appel", assure-t-il. Le dossier s'est donc conclu sur ce point de concorde.
Dans une récente interview accordée à puremedias.com, Thierry Ardisson a même rendu hommage à son ancienne partenaire pour son efficacité à l'époque de "Tout le monde en parle". "Trouver des invités pour aller se faire sucer chez Drucker, ce n'était pas difficile. Trouver des invités pour aller se faire emmerder chez Ardisson, c'était plus compliqué. Et Catherine a su le faire merveilleusement bien. C'est le grand talent de Catherine", a-t-il reconnu.
Par ailleurs, dans un conflit plus récent, celui qui oppose Catherine Barma à Laurent Ruquier à propos de l'arrêt de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2, "aucune procédure n'est en cours", affirme une porte-parole de la productrice à nos confrères. Cet été, dans "Le Parisien", la productrice estimait que l'animateur phare du service public et co-producteur du talk-show devait prendre à sa charge une partie des indemnités de licenciement de la quinzaine de salariés qui oeuvraient sur la défunte émission.