Ce fut LE succès fictionnel de l'année 2015. Adaptée du roman éponyme d'Harlan Coben, "Une chance de trop", mini-série en 6x52 minutes portée par Alexandra Lamy et Pascal Elbé, avait été le phénomène d'audience de l'automne 2015 sur TF1. À J+7, les six épisodes de la série avaient rassemblé en moyenne 8,7 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie, soit 35% de PDA sur les quatre ans et plus et près de 38% sur les femmes responsables des achats de moins de cinquante ans, cible publicitaire privilégiée de TF1. "Une chance de trop" avait alors enregistré la meilleure audience pour une série française, toutes chaînes confondues, depuis 2006.
Logiquement, face à un tel succès, la question de faire une saison 2 s'était rapidement posée d'autant plus que Harlan Coben, qui avait été très investi sur le tournage de la série, avait fait savoir qu'il n'était "pas impossible" qu'une saison 2 voit le jour. "Mais si ça arrive, c'est parce que la première aura été aimée par le public" avait-il à l'époque prévenu, sans imaginer l'incroyable succès remporté ensuite par la série. Quelques semaines plus tard, c'est finalement Alexandra Lamy qui avait coupé court aux rumeurs en expliquant que "donner une suite à 'Une chance de trop' reviendrait à tirer trop loin les fils de l'intrigue et à édulcorer le sujet".
De son côté, TF1 avait assuré, comme elle l'avait fait deux ans plus tard avec "Juste un regard", qu'il s'agissait d'une série à l'intrigue bouclée. La chaîne avait toutefois imaginé une fin alternative, mise en ligne sur son site web, qui laissait clairement place à une suite. Interrogé hier en marge de la promotion de la mini-série "Maman a tort" pour France 2, Pascal Elbé, qui incarnait Richard Millot dans "Une chance de trop", a révélé que TF1 avait bien envisagé d'offrir une deuxième saison à la série de Harlan Coben.
"Ils nous ont filé des scénarios qui ressemblaient aux autres séries. Mécanique et sans intérêt ! C'est nous qui avons dit non avec Alexandra Lamy", a-t-il lancé, expliquant que "c'était un non-sens de se demander s'il y aurait une saison 2". "La condition sine qua non de notre participation, avec Alexandra, à la série, c'était précisément qu'il n'y ait pas de deuxième saison", a-t-il également lancé, avant de fustiger les séries qui s'étalent dans la durée. "Regardez 'Alice Nevers, le juge est une femme', ça fait seize ans qu'on nous fait chier avec ça ! Mais qu'est-ce qu'on en a foutre que le juge soit une femme ?", a lâché le comédien connu pour son franc-parler.