Elle fait son mea culpa. Hier soir, dans une interview accordée à "RTS Info", journal d'information de la chaîne du service public suisse, Nathalie Loiseau, députée européenne de La République en marche, s'est excusée après ses propos sur le pays prononcés dans un entretien au "Point". Vendredi, elle avait estimé que "face à Moscou", "l'Europe ne pouvait pas se contenter d'être une grosse Suisse molle" dans la crise en Ukraine.
Samedi, sur Twitter, l'ambassade de Suisse en France avait interpellé Nathalie Loiseau sur ces propos : "Depuis des décennies, nous oeuvrons pour la paix et la sécurité, en Europe et dans le monde. Avec discrétion et détermination, aux côtés de nos partenaires, comme la France et l'Union européenne, et dans les enceintes multilatérales".
Critiquée par plusieurs internautes, Nathalie Loiseau est revenue sur cette interview à travers un message sur le réseau social à l'oiseau bleu. "Je n'aime pas le titre de cet article", a-t-elle commencé au sujet de son interview au "Point". Et d'ajouter : "Je ne l'ai bien sûr pas choisi et je le regrette, car il ne rend pas justice à l'essentiel du propos, mon inquiétude sur la situation de l'Ukraine et la nécessité que l'Europe se montre ferme". Et d'écrire en conclusion : "Vive la Suisse".
C'est au micro de "RTS Info" que l'eurodéputée s'est ensuite excusée pour les personnes qu'elle avait blessées. "Si des Suisses en ont été heurtés, j'en suis évidemment désolée. Ce n'était ni l'intention, ni le propos de cette interview", a déclaré Nathalie Loiseau. Et d'expliquer : "Cette interview a été réalisée à mon retour d'Ukraine avec un journaliste, qui lui-même revenait d'Ukraine. L'un comme l'autre, nous avions une inquiétude et une envie de dire à l'Europe : 'Regardez ce qu'il se passe et agissez !'. C'est ça que dit l'interview qui parle d'Ukraine".
"Il y a une phrase qui est malheureuse que je regrette parce qu'elle a heurtée des sensibilités. Mais c'est à l'Europe que je m'en prends. Sûrement pas à la Suisse !", a souligné Nathalie Loiseau. Et de poursuivre : "Quand il s'agit des relations entre l'Union européenne et la Suisse, il y a des discussions. C'est la commission qui en a la charge. Il y a besoin d'un cadre de gouvernance dans nos relations. Cette kyrielle d'accords, c'est quand même très compliqué". Enfin, elle a précisé n'avoir rien contre la Suisse, car elle a "une partie de sa famille" qui y vit. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.