La petite pique de l'ex-chef de l'Etat. Hier soir, Nicolas Sarkozy était l'invité de "20h30, le dimanche", présenté par Laurent Delahousse sur France 2. L'ancien président de la République s'est rendu sur le plateau de la deuxième chaîne à l'occasion de la sortie de son livre intitulé "Passions". L'entretien a été suivi hier par 4,02 millions de téléspectateurs, soit 21,4% des individus de quatre ans et plus, selon Médiamétrie.
Interrogé sur l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy a taclé France Télévisions et notamment un journaliste qui l'aurait interrogé à ce sujet pendant la campagne présidentielle de 2012. "Je suis sur France Télévisions. Toute la campagne de 2012 s'est faite sur l'affaire Bettencourt pour laquelle j'ai eu un non-lieu. Personne n'a parlé du non-lieu", a débuté l'ex-président des Républicains. Et d'ajouter : "Je me souviens d'une journée où un journaliste de France Télévisions m'a suivi toute la journée pour me demander : 'Avez-vous touché de l'argent de madame Bettencourt ?' Aujourd'hui, on le sait. Il n'y a rien eu. Et ce sera comme ça pour toutes les affaires."
Laurent Delahousse a tout de même répondu à l'ancien locataire de l'Elysée : "Sauf que la question se posait à l'époque ! C'était une question qui se posait. C'était une question de journaliste qui voulait savoir et avoir une réponse". "Oui, bien sûr. Oui, c'était une question de journaliste. C'était une question qui dans une campagne présidentielle était destinée à me faire perdre. Mais peu importe ! Vous verrez la suite !", a conclu Nicolas Sarkozy. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Ce n'est évidemment pas la première fois que l'ex-président se plaint du groupe audiovisuel du service public. Fin 2016, lors du troisième débat de la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle, diffusé sur France 2, Nicolas Sarkozy s'était accroché avec David Pujadas, qui lui avait posé une question sur l'affaire Kadhafi. "Quelle indignité ! Nous sommes sur le service public, vous n'avez pas honte ? Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation !", avait dénoncé l'ex-chef de l'Etat, ajoutant que "ce n'est pas l'idée qu'(il se) fait du service public". "C'est une honte", avait-il répété à David Pujadas.