Une déprogrammation qui ne passe pas. Hier soir, Hervé Temime était l'invité de "C à vous" sur France 5 pour revenir sur l'affaire Richard Berry dont il défend les intérêts. Le ténor du barreau a notamment critiqué le travail de certains journalistes, accusés de bafouer la présomption d'innocence.
Il a ensuite pris pour cible France Télévisions sur l'une de ses antennes, accusant le groupe public d'avoir déprogrammé le téléfilm "La loi de Damien", dans lequel Richard Berry joue un avocat. Cet unitaire a en effet été remplacé vendredi soir dernier par "La loi de Julien", un téléfilm de la même collection porté par Jean-Pierre Darroussin. "Le service public, que j'apprécie tant, est-il toujours à la hauteur de ce respect de la présomption d'innocence ?", a feint d'interroger l'avocat. "Vendredi soir, un film dans lequel Richard Berry n'est qu'acteur a été déprogrammé au dernier moment", a rapporté Maître Temime, affirmant que cette décision avait pour seule cause la présence du comédien visé par des accusations d'inceste dans la presse et dans une plainte déposée par sa fille, Coline. "C'est ça le respect qu'on doit à la responsabilité des téléspectateurs ? Ils sont tout à fait libres de ne pas regarder un film dans lequel joue Richard Berry. Voilà comment on lapide des gens !", a finalement fustigé Hervé Temime devant Anne-Elisabeth Lemoine. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Dans un communiqué lu un peu plus tard à l'antenne par l'animatrice de "C à vous", France 3 a justifié sa décision : "Afin de ne pas perturber les démarches juridiques dont la presse se fait écho entre Richard Berry et sa fille, et en accord avec les ayants droits, France 3 décale la programmation de 'La loi de Damien'", confirmant ainsi la version de Maître Temime.
De quoi agacer davantage l'avocat de Richard Berry, qui a notamment conseillé à France Télévisions de "prendre un bon avocat". "Je vous dis simplement que si cette raison qui est avancée, ça signifie donc que plus jamais aucun film où Richard Berry apparaît ne sera programmé sur le service public", a commenté Hervé Temime, estimant que dans cette affaire "la justice ne pourra jamais trancher" en raison de la prescription des faits.