Il n'a pas laissé passer. Lundi soir, un accident de voiture a coûté la vie à cinq enfants sur l'A7 dans la Drôme. Quatre autres personnes sont toujours à l'hôpital, à Lyon. Dans la nuit, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, s'étaient alors rendus sur place. Selon le rapport de l'enquête paru aujourd'hui, l'accident a été provoqué par un emballement du moteur qui a conduit à l'embrasement du véhicule.
Dans un tweet hier, Jean Messiha, membre du Rassemblement national, a réalisé un parallèle douteux entre plusieurs faits divers récents en France. "Darmanin se déplace pour un accident, certes horrible, sur l'autoroute A7 d'une voiture qui partait au bled surchargée. 9 personnes à bord ! Mais Axelle, massacrée et démembrée par la racaille, elle, n'aura pas droit à cet honneur. On veut les noms. Justice pour Axelle", a-t-il écrit sur son compte personnel.
Les propos du délégué national du parti de Marine Le Pen ont alors vivement indigné certains internautes, dont parmi eux le journaliste sportif du groupe NextRadioTV, Mohamed Bouhafsi. "Propos qui donnent envie de vomir. Cinq enfants sont décédés. Des familles sont brisés, et vous, Jean Messiha, leur manquez de respect. Il n'y a pas d'échelle dans les drames, il n'y a pas de concurrence victimaire", a réagi la voix de RMC. Et d'ajouter : "A défaut d'être élégant au quotidien, soyez digne dans les drames".
Habitué au clash sur les réseaux sociaux, Jean Messiha a répondu : "Dixit Mohamed Bouhafsi qui n'a eu ni mots, ni respect pour Axelle Dorier, Philippe Mounguillot, Mélanie Lemée et les milliers de Français tombés sous les coups des racailles. Normal, vous me direz. Solidarité de prénoms avec les assassins et journaliste à BFMTV. Ca fait beaucoup...". "Votre tweet est indigne mais tellement pas surprenant de votre part", a riposté Mohamed Bouhafsi. Et de préciser : "La solidarité des prénoms n'existe pas. Je suis fier du mien, pas vous ? La seule solidarité qu'on peut avoir, c'est celle d'être français et républicain. Continuez vos mensonges". Le journaliste a accompagné sa réponse d'un tweet datant du 8 juillet dans lequel il rendait hommage à Philippe Monguillot, conducteur de bus frappé à mort à Bayonne pour avoir exigé le port du masque dans son véhicule.